L’agence de notation S&P Global Ratings a abaissé, le jeudi 18 avril, la note de la dette d’Israël de « AA- » à « A+ » en raison de « l’intensification de la confrontation avec l’Iran » et l’a assortie d’une perspective négative, signifiant une nouvelle dégradation possible dans les prochains mois.
« La récente intensification de la confrontation avec l’Iran accroît les risques géopolitiques déjà élevés pour Israël », dit le communiqué de l’agence.
« Nous pensons qu’un conflit régional plus large sera évité mais la guerre entre Israël et le Hamas et la confrontation avec le Hezbollah semblent devoir se poursuivre tout au long de 2024 », avertit S&P Global Ratings, cité par l’AFP.
C’est la deuxième fois qu’Israël connaît une dégradation de la note de sa dette à long-terme. En février, Moody’s l’avait également abaissée d’un cran en raison de la guerre israélienne qui se poursuit contre Gaza, depuis le 7 octobre.
« Nous pensions auparavant que l’activité militaire ne durerait que pas plus de six mois », reconnaît S&P.
L’agence prévoit un creusement du déficit public du pays qui va représenter 8% du PIB israélien cette année, en raison de l’augmentation des dépenses de défense.
Des déficits plus élevés vont persister à moyen terme et la dette des administrations publiques va culminer à 66% du PIB en 2026, indique encore S&P.
Cette dégradation de la note de la dette souveraine fait suite « aux risques géopolitiques auxquels fait face ‘Israël’ après la première attaque directe par l’Iran mi-avril », dit le communiqué, qui rappelle que cette attaque est intervenue à la suite de la frappe israélienne contre le consulat iranien à Damas.