Les armes atomiques n’ont pas leur place dans la doctrine nucléaire iranienne, a assuré lundi le ministère des Affaires étrangères, quelques jours après qu’un commandant des Gardiens de la révolution a déclaré que Téhéran pourrait faire évoluer sa doctrine en raison des menaces israéliennes.
« L’Iran a dit à plusieurs reprises que son programme nucléaire était exclusivement à des fins pacifiques. Les armes atomiques n’ont pas leur place dans notre doctrine nucléaire », a déclaré le porte-parole du ministère, Nasser Kanaani, lors d’une conférence de presse à Téhéran.
La semaine dernière, le commandant des Gardiens de la révolution chargé de la sécurité nucléaire, le général Ahmed Hagh Taleb, a déclaré que les menaces de frappes israéliennes sur le territoire iranien pourraient inciter Téhéran à « revoir sa doctrine nucléaire et à s’écarter de ses considérations antérieures ». Il a déclaré : « Si l’entité sioniste veut prendre des mesures contre nos centres et installations nucléaires, elle sera inévitablement et certainement confrontée à notre riposte ». Et d’assurer selon l’agence officielle Irna qu’en réponse, « les centres nucléaires de l’entité seront soumis à des attaques et à des opérations avec des armes avancées ».
Ayant entamé l’enrichissement de l’uranium à 3,5% à partir de 2006, l’Iran s’est engagé en 2015 dans le cadre d’un accord PGCA avec les 5+1 du Conseil de sécurité à ne pas dépasser les 3,7%. Mais lorsque les USA sous la présidence de Donald Trump se sont retirés de l’accord en 2018, et après deux ans de blocage, en 2020, à la suite de l’assassinat du général Qassem Soleimani en Irak, l’Iran a annoncé qu’il enrichissait à nouveau son uranium, et réduirait graduellement ses engagements envers l’accord nucléaire. En 2022, il a commencé à en produire jusqu’à 60 %.
Source: Médias