Les médias israéliens ont rapporté, ce lundi 10 juin, que bien que l’armée israélienne ait libéré quatre otages, il existe un consensus au sein de l’establishment sécuritaire et militaire israélien selon lequel la manière de restituer les prisonniers passe par un accord.
L’analyste des affaires militaires du journal Haaretz, Amos Harel, a déclaré que le ministre de la Sécurité nationale de l’occupation, Itamar Ben Gvir, s’était empressé de poster, samedi, sur la plateforme X: « Ce n’est que grâce à une pression militaire significative et soutenue que nous pourrons ramener le reste des prisonniers dans leurs foyers. »
Mais Ben Gvir, le ministre responsable de l’unité Yamam, qui a oeuvré à la libération des otages, « n’a probablement même pas participé au processus décisionnel et aux préparatifs de l’opération ».
L’analyste israélien a également expliqué que les personnes qui ont dirigé le processus de récupération des prisonniers « pensent complètement différemment de lui ».
Et d’ajouter : « certains d’entre eux ont choisi de préciser hier et avant-hier qu’il est impossible, selon eux, de restituer tous les prisonniers restants (environ 120, dont la moitié, selon les estimations, ne sont pas en vie), de la même manière ».
Il a souligné « qu’il semble qu’une grande partie des prisonniers sont détenus dans des tunnels et des bunkers souterrains. On peut supposer que le Hamas tirera les leçons de l’opération et renforcera la sécurité autour des prisonniers ».
Harel a souligné que « la position de l’armée, comme celle des responsables des autres forces de sécurité, reste la même : Israël doit essayer de parvenir à un accord pour libérer tous les prisonniers, même si cela va lui coûter cher, et même si le Hamas parvient à présenter cet accord comme une victoire pour lui ».
L’ancien chef de la division des opérations de l’armée d’occupation israélienne et le général de réserve, Yisrael Ziv, a affirmé dimanche que « seulement à travers un accord les prisonniers israéliens pourront être libérés ».