L’entité sioniste a libéré une cinquantaine de Palestiniens qui ont été faits prisonniers pendant l’offensive terrestre dans la bande de Gaza, et ce au lendemain de la révélation des images qui montrent comment son armée utilise des prisonniers palestiniens comme boucliers humains.
Parmi les prisonniers libérés figure Mohammed Abou Salmiya , le célèbre directeur de l’hôpital Al-Shifa de la ville de Gaza, le plus grand hôpital du territoire palestinien.
À sa libération après plus de sept mois de détention, Dr. Abou Salmiya, a accusé, lundi 1er juillet, Israël de « tortures ».
Lui et les autres détenus libérés ont été libérés et transférés vers des centres médicaux de la bande de Gaza, a dit lundi à l’Agence France-Presse (AFP) une source médicale de l’hôpital Al-Aqsa, à Deir Al-Balah (Centre). Cinq d’entre eux y ont été admis et les autres ont été transférés vers des hôpitaux de Khan Younès (Sud), d’après cette source.
Lors d’une conférence de presse, le médecin a assuré que « des prisonniers sont soumis à toute sorte de torture ».
« De nombreux prisonniers sont morts dans les centres d’interrogation et ont été privés de nourriture et de médicaments », a-t-il ajouté, ajoutant qu’ils étaient « soumis à des humiliations physiques et psychologiques ».
Le 14 novembre 2023, l’armée d’occupation israélienne a pris d’assaut le complexe médical d’al-Shifa pour la première fois après l’avoir assiégé pendant plusieurs jours. Elle a forcé les patients, les blessés et le personnel médical à évacuer vers les zones sud de l’enclave.
Mais Abu Salmiya a été arrêté le 23 novembre avec plusieurs membres du personnel médical alors qu’ils traversaient la rue Salah al-Din depuis la ville de Gaza vers les zones sud.
S’adressant à Anadolu, il a décrit les conditions de détention des prisonniers comme “tragiques, sans précédent dans l’histoire palestinienne, avec de graves pénuries alimentaires et des traitements inhumains”.
Il a ajouté avoir été détenu « sans avoir été mis en examen ».
Sollicitée par l’AFP à propos des allégations de torture, l’armée israélienne a affirmé « vérifier ces informations ».
Des détenus palestiniens, des boucliers humains
Curieusement, cette libération intervient au lendemain de la révélation par la chaine qatarie al-Jazeera d’images exclusives qui montrent comment l’armée d’occupation utilise les prisonniers palestiniens comme boucliers humains pendant les combats dans la bande de Gaza.
Certaines images spéciales montrent deux détenus portant des tenues militaires israéliennes entrer dans une maison détruite, à la recherche des explosifs supposés être plantés dedans. Au cas où ils les retrouvent, ils devraient leur exploser au visage. Les deux détenus sont aussi contraints de chercher les ouvertures des tunnels. Et c’est aussi un détenu qui est obligé, attaché à une corde d’entrer en premier dans un tunnel avec une caméra fixée sur le corps. On peut l’entendre s’adresser à des résistants supposés être dedans: « Les gars, l’armée m’ont attiré ici ».
Dans d’autres images de la vidéo, on voit deux détenus envoyés dans une maison, l’un d’entre eux, presque nu, la poitrine ensanglantée et les poings liés derrière son dos entrer dans une maison détruite, avec des cadavres gisants au sol. Le second le suivait, portait la caméra. Ils sont accompagnés par un drone équipé d’une caméra et d’une lampe.
La chaine qatarie aaussi montré les images d’un détenu qui a été utilisé comme bouclier humain dans les rues de Shouja’iya et celles des images d’un palestinien blessé qui a été déposé sur le devant d’un véhicule militairedans la ville de Jénine en Cisjordanie occupée.
« Israël » viole toutes les lois
A noter que le droit international humanitaire et la Convention de Genève de 1949 interdisent aux armées d’utiliser des civils comme boucliers humains, et la Cour pénale internationale considère cela comme un crime de guerre.
L’entité sioniste a violé toutes les lois dans sa guerre contre la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023. Elle est accusée de génocide par la Cour internationale de Justice, dont le dernier arrêt lui a ordonné de suspendre immédiatement ses opérations militaires dans la ville méridionale de Rafah, où plus d’un million de Palestiniens avaient cherché refuge pour fuir la guerre avant son invasion le 6 mai.
Elle a tout de mémé lancé cette offensive.
Depuis le 7 octobre « Israël » a tué au moins de 37.900 Palestiniens pour la plupart des femmes et des enfants, sans compter les 10.000 qui sont toujours sous les décombres. Il a blessé environ 87.000 autres, selon les autorités sanitaires locales.
Plus de huit mois après le début de la guerre israélienne, de vastes étendues de Gaza sont en ruines et les habitants souffrent d’une pénurie aiguë de nourriture, d’eau potable et de médicaments engendrée par le strict blocus mis en place par les autorités d’occupation.
Jusqu’à présent, 7 fosses communes ont été enterrés 520 Palestiniens ont été découvertes dans la bande de Gaza, dont 3 fosses à l’hôpital al-Shifa de Gaza, dans lesquelles 80 corps ont été retrouvés.
Source: Divers