L’armée d’occupation israélienne perd chaque jour son niveau de préparation sur le front nord, face à la Résistance au Liban, c’est ce qu’a rapporté, ce mercredi 24 juillet, le journal israélien Maariv.
Le journal a déclaré que « la perte de préparation de l’armée était due à l’érosion de ses forces pendant la guerre contre Gaza, qui perdure depuis plus de 300 jours ».
Et d’ajouter : « cela est dû à sa routine de guerre de défense offensive dans le nord et à l’activité accrue des forces de sécurité en Cisjordanie », estimant que « l’armée israélienne est principalement basée sur des forces de réserve ».
Le journal indique que « des dizaines de bataillons israéliens opèrent depuis le 7 octobre sur différents fronts de combat, et qu’ils seront eux-mêmes obligés à manœuvrer dans le nord aux côtés des formations régulières ».
Maariv a tenu les dirigeants politiques israéliens pour responsables de « la détérioration de la situation sur le front nord de la Palestine occupée et du déplacement d’environ 100 000 colons des colonies du nord ».
(Notez que ce nombre est beaucoup plus élevé et que, selon les médias israéliens, le nombre des personnes évacuées du nord a atteint 250 000 colons.)
« La décision concernant l’avenir du Nord n’est pas militaire mais politique », a-t-on indiqué de même source, ajoutant que « l’armée israélienne était en principe préparée à une manœuvre terrestre fin mai dernier, selon les directives du chef d’état-major Herzi Halévy ».
Et de renchérir : « l’armée perd depuis lors sa disponibilité pour toute manœuvre terrestre, malgré l’entraînement qu’elle mène dans des terrains montagneux et les formations défensives et offensives du Hezbollah, en plus du changement de mentalité de combat entre Gaza et le Liban parmi les dirigeants et les combattants ».
Pas d’année scolaire dans le nord
Plus tôt, le ministre israélien de l’Éducation Yoav Kisch a affirmé dans son discours aux chefs des colonies du nord que la prochaine année scolaire 2024-2025 ne commencerait pas dans le nord et s’ouvrirait cette année « de manière floue à la lumière de la complexité sécuritaire dans le nord ».
Le journal estime que « ne pas commencer la nouvelle année scolaire signifierait un effondrement social et économique pour des colonies entières et des familles du nord ».
Et de poursuivre : « cela affecte aussi bien les familles qui ont été évacuées que celles qui résident encore dans le nord ».
Pour sa part, le chef du parti Israël Beitenou et membre de la Knesset, Avigdor Lieberman, a attaqué le gouvernement d’occupation suite à la décision de ne pas commencer la nouvelle année scolaire, estimant que le gouvernement « n’a ni vision, ni horizon, ni espoir ».
Il a ajouté : « Le même concept qui régnait jusqu’au 7 octobre est toujours vivant et respire. Tout ce que nous voyons dans le nord, c’est la reddition face au Hezbollah. »