Le chef de l’opposition israélienne, Yair Lapid, a répondu au discours du Premier ministre de l’occupation israélienne, Benjamin Netanyahu, devant le Congrès américain, en disant que « le discours de Netanyahu est honteux ».
Lapid a critiqué le discours de Netanyahu, estimant « qu’il n’a pas assumé pas la moindre responsabilité de son échec du 7 octobre 2023 ».
Lapid a souligné : « Il est dommage que Netanyahu ait parlé pendant une heure entière sans mentionner l’accord d’échange des prisonniers », ajoutant « nous attendions que Netanyahu annonce son acceptation de l’accord pour récupérer les prisonniers avant qu’ils ne soient tués, mais il ne l’a pas fait. »
Lapid a estimé « qu’il aurait été préférable que Netanyahu reste ici (l’entité occupante) pour suivre le dossier de l’échange des prisonniers, au lieu de son discours prononcé au Congrès ».
Mercredi soir, le Premier ministre israélien de l’occupation Benjamin Netanyahu a prononcé un discours devant le Congrès américain, au milieu de manifestations massives devant lui contre sa visite à Washington et contre la guerre de génocide israélienne contre les Palestiniens dans la bande de Gaza.
La police du Congrès a arrêté 5 personnes lors du discours de Netanyahu, selon le réseau américain CNN, tandis que les médias israéliens ont rapporté l’arrestation d’un certain nombre de familles de prisonniers dans la bande de Gaza à l’entrée du Congrès après leur arrivée avec des T-shirts sur lesquels étaient imprimés des phrases réclamant un accord maintenant.
Netanyahu est une menace existentielle
Commentant le discours de Netanyahu devant le Congrès, l’ancien chef d’état-major Dan Halutz, a déclaré : « Netanyahu représente une menace existentielle pour Israël’, selon les médias israéliens.
De son côté, l’ancien directeur général du ministère de l’armée d’occupation, Udi Adam, s’est interrogé : « Comment peut-on laisser une mère supplier le gouvernement de libérer ses enfants emprisonnés dans la bande de Gaza ? »
Des manifestants juifs ont déployé la Statue de la Liberté dans une rivière de sang devant l’ambassade américaine à Tel-Aviv, tandis que Netanyahu prononçait son discours devant le Congrès.
Plus tôt dans la journée, 17 responsables israéliens, dont l’ancien chef du Mossad Tamir Pardo, l’ancien chef d’état-major Dan Halutz, l’ancien ministre de la Sécurité Moshe Yaalon et l’ancien chef de l’Agence de sécurité nationale Uzi Arad, ainsi que d’autres hauts responsables, ont envoyé une lettre au président de la Chambre des représentants des États-Unis, Mike Johnson, et à un certain nombre de députés américains leur disant que Netanyahu constitue une « menace existentielle pour Israël ».
Des prisonniers sont tués et Netanyahu célèbre l’anniversaire de son fils à Miami
Les familles des captifs israéliens ont critiqué le discours de Netanyahu devant le Congrès, affirmant « qu’en 45 minutes, il n’y a eu aucune mention des 120 otages qui ne sont pas rentrés chez eux depuis le 7 octobre 2023 jusqu’à aujourd’hui ».
La mère d’un captif israélien détenu par la résistance dans la bande de Gaza a villipendé Netanyahu et souligné qu’il empêche la mise en œuvre de l’accord d’échange de prisonniers pour des raisons personnelles qui servent ses propres intérêts ».
Elle a souligné que « Netanyahu n’a pas réussi à atteindre les objectifs de la guerre qui a commencé il y a plus de 9 mois », ajoutant que « la survie de Netanyahu et de sa coalition dans leurs positions est bien plus importante que la vie des prisonniers dans la bande de Gaza ».
Elle a noté que « les prisonniers israéliens à l’intérieur de la bande de Gaza meurent alors que Netanyahu célèbre l’anniversaire de son fils avec sa femme à Miami », l’accusant d’avoir provoqué « la plus grande catastrophe de l’histoire d’Israël ».
Hier, le journal israélien Haaretz, dans son éditorial, a tenu Netanyahu pour responsable du sort des prisonniers détenus par la résistance dans la bande de Gaza, estimant « qu’il sera responsable de leur mort si l’accord avec la résistance n’est pas conclu », notant que « les considérations morales, voire sécuritaires, sont marginales pour Netnyahu contrairement aux considérations politiques, c’est-à-dire son maintien au pouvoir ».
Source: Médias