Le consul général de France à Al-Qods occupée a apporté lundi son soutien à une famille franco-palestinienne en conflit depuis plusieurs années avec l’entité sioniste pour un terrain spolié par des colons en Cisjordanie occupée.
« C’est une famille française et c’est le travail du consulat de soutenir ses ressortissants donc j’ai voulu marquer notre solidarité et notre appui aux démarches pour faire valoir leurs droits », a déclaré à l’AFP le diplomate français, Nicolas Kassianides, après un échange avec Michelle Kisiya, à Beit Jala.
Depuis le 31 juillet, la famille Kisiya ne peut plus accéder au verger qu’elle exploitait dans cette localité proche de Bethléem. Ce jour-là, des colons juifs accompagnés par des soldats israéliens ont pris possession du terrain, selon l’ONG israélienne anti-colonisation Peace Now.
Jeudi, des militants contre la colonisation se sont rendus sur les lieux pour mettre à bas les clôtures fraîchement plantées par les colons, qui campent désormais sur place de façon permanente, tandis que Mme Kisiya et sa fille Alice en profitaient pour récupérer des effets leur appartenant.
L’ambiance était électrique et les deux camps en sont venus aux mains, selon des journalistes de l’AFP présents sur place.
Les deux femmes ont été arrêtées dimanche en fin d’après-midi par la police d’occupation israélienne et interrogées pendant plusieurs heures avant d’être relâchées.
Les policiers « m’ont reproché d’avoir sorti des matelas, d’avoir frappé un colon et [dit] que je ne devais plus m’approcher de mon terrain sinon j’aurais une amende de 1.500 shekels » (plus de 360 euros) alors que « je n’ai rien fait » de mal, a dit à l’AFP Michelle Kisiya.
« La famille [Kisiya] a transmis au consulat général de France des documents attestant du droit de propriété », a rapporté M. Kassianides, qui compte « faire passer (sa) préoccupation » directement aux autorités d’occupation israéliennes.
Jugée illégale au regard du droit international par l’ONU, la colonisation israélienne en Cisjordanie occupée s’est poursuivie sous tous les gouvernements, de gauche comme de droite, après son occupation par les sionistes en 1967. Elle s’est nettement intensifiée depuis l’arrivée de l’extrême droite au gouvernement formé fin 2022 par le Premier ministre Benjamin Netanyahu.