Itamar Ben Gvir, ministre israélien d’extrême droite, a provoqué le lundi 26 août une nouvelle polémique en souhaitant construire une synagogue dans la mosquée d’Al-Aqsa, dans la ville sainte d’Al-Qods.
Le mouvement de résistance palestinien Hamas a qualifié de « dangereuse » la confirmation par le ministre extrémiste israélien Itamar Ben-Gvir de son intention de construire une synagogue dans l’enceinte de la mosquée Al-Aqsa.
« Ce qui a été révélé ce matin par le ministre terroriste Ben-Gvir représente une déclaration dangereuse qui reflète les véritables intentions du régime d’occupation envers la mosquée Al-Aqsa et son identité arabe et islamique, ainsi que ses mesures criminelles visant à la judaïser et à renforcer son contrôle », a déclaré le Hamas dans un communiqué publié ce lundi 26 août.
Plus tôt dans la journée, le ministre israélien d’extrême droite a osé dire que s’il le pouvait, il construirait une synagogue dans l’Esplanade des mosquées à Qods occupée.
« Si je pouvais faire ce que je voulais, une synagogue serait établie sur le mont du Temple », a lancé ce lundi matin Ben-Gvir qui a l’habitude de tenir des déclarations incendiaires.
Ces propos haineux se produisent alors que la mosquée Al-Aqsa, troisième lieu saint de l’islam, est interdite aux prières et aux rituels non musulmans en vertu d’accords internationaux datant de plusieurs décennies.
Et pourtant, Ben Gvir et d’autres hommes politiques israéliens ont enfreint ces accords, favorisé des incursions sur le lieu sacré et pratiqué des rituels talmudiques.
Y réagissant, le Hamas a appelé la jeunesse palestinienne à se mobiliser dans l’enceinte de Mosquée Al-Aqsa pour faire face aux plans du régime d’occupation.
« Nous appelons également notre vaillante Résistance et notre jeunesse révolutionnaire en Cisjordanie occupée à intensifier leurs affrontements avec l’ennemi criminel et les bandes de colons », peut-on lire dans le communiqué du Hamas qui a déclaré que le régime de Tel-Aviv avait donné carte blanche à ses ministres extrémistes pour mettre en œuvre leurs plans malveillants dans la ville occupée de Qods.
« Profaner, prendre d’assaut et organiser quotidiennement des actes provocateurs sont des politiques qui jettent de l’huile sur le feu », a souligné le mouvement de résistance palestinien, ajoutant que de telles actions ne feront que « renforcer la résistance de notre peuple à protéger nos lieux sacré ».
En outre, le Hamas a appelé l’Organisation de la coopération islamique (OCI) à prendre « des mesures sérieuses pour mettre un terme à ces violations systématiques du lieu sacré », avant de préciser : « Les nations arabes et musulmanes doivent assumer leurs responsabilités dans la protection de la Mosquée Al-Aqsa ».
« Les pays musulmans dirigés par l’OCI sont appelés à assumer leurs responsabilités, à adopter une position ferme contre les plans du régime d’occupation et ses attaques flagrantes contre les lieux sacrés islamiques et chrétiens, au premier rang desquels se trouve la Mosquée Al-Aqsa », a-t-il affirmé.
Ailleurs dans ce communiqué, le Hamas a déclaré que le plan du régime israélien s’est inscrit dans le cadre des crimes sans précédent commis par le « régime fasciste » dans la bande de Gaza assiégée et des « violations généralisées » en Cisjordanie occupée.
En réaction, le ministre israélien de la guerre Yoav Gallant a jugé sur X que « les actes de Ben Gvir mettent en danger la sécurité d’Israël ». « Remettre en question le statu quo sur l’esplanade (d’Al-Aqsa) est un acte dangereux, inutile et irresponsable », a-t-il ajouté.
« Les Lieux saints sont la ligne rouge dont nous n’autoriserons pas le franchissement », a déclaré le porte-parole de la présidence de l’Autorité palestinienne, Nabil Abou Roudeina.
« La Jordanie prendra toutes les mesures nécessaires pour mettre fin aux attaques contre les Lieux saints », a réagi son ministère des Affaires étrangères, qui « prépare les dossiers juridiques nécessaires pour intenter une action devant les tribunaux internationaux » à ce sujet.
Rappelons que de plus en plus de Palestiniens sont victimes du génocide perpétré par ‘Israël’ avec le soutien des États-Unis, alors que les frappes aériennes et d’artillerie incessantes continuent de frapper le territoire sous blocus.
Depuis octobre 2023, la guerre génocidaire d’Israël contre la bande de Gaza a coûté la vie à plus de 44 000 Palestiniens et en a blessé plus de 93 000 autres.