« Qu’est-il advenu de notre humanité élémentaire? », a lancé le jeudi 29 août une responsable de l’ONU devant le Conseil de sécurité, décrivant la souffrance des habitants de Gaza, « au-delà de ce que tout être humain devrait endurer ».
« Il est difficile de décrire avec des mots la lutte immense de la population pour trouver un abri ou d’autres produits de première nécessité », a déclaré Joyce Msuya, cheffe par intérim du bureau humanitaire de l’ONU (Ocha), lors d’une réunion sur la situation humanitaire dans le territoire palestinien assiégé.
« Les civils ont faim. Ils ont soif. Ils sont malades. Ils sont sans abri. Ils ont été poussés au-delà des limites de leur résistance, au-delà de ce que tout être humain devrait endurer ».
« Ce dont nous avons été témoins ces 11 derniers mois (…) remet en question l’engagement du monde envers l’ordre juridique international créé pour empêcher ces tragédies », a-t-elle déploré.
« Cela nous force à demander: qu’est-il advenu de notre humanité élémentaire? ».
« Nous ne pouvons pas planifier (l’aide humanitaire) plus de 24 heures à l’avance parce que nous ne savons pas ce que nous allons recevoir, quand nous allons le recevoir, et où nous allons pouvoir distribuer » cette aide, a dénoncé Joyce Msuya, soulignant que « les vies de 2,1 millions de personnes ne peuvent pas dépendre que de la chance et de l’espoir ».
Elle a également dénoncé la multiplication des ordres d’évacuation des autorités d’occupation israéliennes — 16 depuis début août –, forçant les Palestiniens de Gaza à se déplacer sans cesse, vivant « dans l’incertitude, sans savoir quand le prochain ordre arrivera ».
« Face à cette souffrance humaine inadmissible, le Conseil de sécurité — et tous les Etats membres — doivent agir », a-t-elle plaidé, réclamant une nouvelle fois un cessez-le-feu et la libération des otages.
Rappelons que la guerre génocidaire israélienne lancée contre Gaza, le 7 octobre 2023, a couté la vie à plus de 40600 Palestiniens, dont une majorité de femmes et d’enfants, selon l’ONU.