Les dirigeants libanais étaient tous unis pour contrer les propositions d’amendement faites par les Etats-Unis de la mission de la Force intérimaire des Nations Unies pour le Liban (FINUL).
Selon le journal libanais al-Akhbar, les responsables libanais ont mené une confrontation houleuse dans les couloirs des Nations Unis durant ces dernières semaines.
Sachant que les Américains avaient tenté l’année passée d’amender cette mission, l’ambassadeur du Liban à l’ONU Hadi al-Hachem avait entrepris sa démarche depuis deux mois. Il a proposé un point de vue rationnel qui semble avoir persuadé les Etats concernés de renouveler cette mission sans lui introduire des modifications.
Mais les Etats-Unis sont intervenus à la dernière minute et ont essayé d’imposer un amendement sur deux questions : ils ont réclamé de raccourcir la durée de la mission en la faisant passer d’un an à trois mois, une fois et à 6 mois aune autre. Ils voulaient aussi amender la clause sur « l’arrêt des opérations militaires » en l’éliminant définitivement et en la remplaçant par un engagement oralement sur « l’arrêt de l’escalade ».
Le journal libanais estime que ces efforts américains laissent entrevoir une tentative destinée à laisser la voie libre à Israël pour mener des agressions contre le Liban sans être accusé de violer la résolution 1701.
Il assure que le Premier ministre libanais Najib Mikati, le chef du Parlement Nabih Berri et le ministre des Affaires étrangères Abdallah Bou Habib étaient une seule voix devant les Américains et les Français et les autres protagonistes étrangers pour refuser ces changements. Le Hezbollah ayant été au courant de tout.
Dans sa plaidoirie en faveur du maintien des termes de la mission, le diplomate libanais a avancé que le succès des tractations menées par l’émissaire Amos Hochstein devraient s’imposer sur la mission de la FINUL et dans le cas contraire, le texte actuel est largement suffisant. Hachem a contesté l’idée de réclamer une plus grande liberté d’action des casques bleus alors qu’ils restent terrés dans leurs abris depuis le 7 octobre. Sachant qu’ils ont été envoyés au sud du Liban pour le maintien de la paix et non pas pour mener des opérations militaires ni pour protéger Israël.
Al-Akhbar indique que les efforts libanais ont été approuvés par la France, ainsi que la Slovénie et la Suisse, qui ont réclamé d’ajouter une recommandation qui exigent que les parties respectent le droit international et s’engagent à protéger les civils et les enfants.
S’ajoutent aussi la Russie et la Chine le Japon, sans oublier l’Algérie qui représente le groupe arabe dans le cadre des 15 Etats membres du Conseil de sécurité et qui ont voté à l’unanimité en faveur du prolongement de la mission de la FINUL, selon les desideratas du Liban sans prendre en considération les remarques israéliennes véhiculées par les Américains.
Source: Média