Le Premier ministre chinois, Li Qiang, a rencontré mercredi le prince héritier et dirigeant de facto de l’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, à Ryad où ils ont discuté « de la coopération entre les deux pays », a rapporté la presse d’Etat saoudienne.
Les deux dirigeants se sont entretenus de « la coopération conjointe entre les deux pays, notamment dans les domaines politique, sécuritaire, commercial, de l’énergie, de l’investissement, de la culture et de la technologie », a rapporté l’agence officielle saoudienne SPA.
Partenaire historique des Etats-Unis, l’Arabie saoudite cherche depuis peu à se rapprocher de la Russie et de la Chine.
La plus peuplée des monarchies du Golfe est le plus grand exportateur mondial de brut, et la Chine est son principal client, représentant près du quart de ces exportations.
Mercredi matin, M. Li a participé à une réunion avec des responsables et des hommes d’affaires sur les perspectives de coopération économique.
« Ma visite dans le royaume vise à pousser les relations bilatérales au plus haut niveau », a-t-il déclaré selon la chaîne de télévision d’Etat El-Ekhbariya.
Pékin a renforcé ces dernières années ses relations commerciales et diplomatiques avec le Moyen-Orient, dont une grande partie est traditionnellement sous influence américaine.
La Chine a ainsi supervisé et facilité le rapprochement diplomatique l’an passé entre deux grandes puissances régionales, l’Iran et l’Arabie saoudite.
Le géant asiatique cherche aussi à apparaître comme un acteur plus neutre que Washington dans le conflit entre Israël et le Hamas, et c’est ainsi à Pékin que le mouvement islamiste palestinien a annoncé fin juillet avoir signé un accord d' »unité nationale » avec d’autres organisations palestiniennes, dont son rival le Fatah.
La Chine mise aussi sur le Moyen-Orient dans le cadre des Nouvelles routes de la soie, un vaste projet d’infrastructures lancé au cours de la dernière décennie sous l’impulsion du président Xi Jinping.
Au-delà du pétrole, le puissant prince héritier de l’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, pourrait impliquer la Chine dans ses mégaprojets de développement.
Selon les observateurs, les entreprises chinoises pourraient se voir attribuer des contrats à NEOM, une ville futuriste en pleine construction, notamment dans le domaine des technologies de surveillance.
Arrivé à Ryad tard mardi, le chef du gouvernement chinois se rendra également aux Emirats arabes unis, selon le ministère des Affaires étrangères, précisant que sa visite dans le Golfe se conclura vendredi.
Source: AFP