Des dirigeants et des analystes israéliens ont mis en garde Netanyahu contre le lancement d’une guerre terrestre à l’encontre du Liban. « Une telle guerre causera des dommages considérables qui secoueront l’entité sioniste », a déclaré l’officier à la retraite Yitzhak Brick.
L’officier israélien à la retraite a critiqué dans une interview accordé au quotidien Haaretz que : « Netanyahu qui ne parvient pas à vaincre le Hamas ne pourra pas vaincre le Hezbollah ».
Et l’officier, conscient de l’épuisement de son armée, affirme que « le lancement d’une attaque terrestre contre le Liban porterait un coup fatal à Israël ».
Brick révèle avec amertume la réalité de la guerre contre Gaza après environ un an, alors que le Hamas gère toujours les affaires de l’ensemble de ce territoire.
Craignant des répercussions majeures de la guerre, Brick a déclaré que « le trio Netanyahu, Galant et Halevy n’avait atteint aucun des objectifs de la guerre à Gaza, dans la mesure où le Hamas contrôle toujours toutes les parties de la bande de Gaza, soulignant que la poursuite des combats a perdu son objectif et la guerre d’usure détruit tout Israël ».
Brick a en outre souligné « la complexité d’une guerre avec le Hezbollah, qui mènera inévitablement à une guerre sur plusieurs fronts, au cours de laquelle des milliers de missiles et de drones seront lancés sur l’entité ».
Et de renchérir : « une guerre éclatera sur cinq fronts: Le Liban, Le plateau du Golan, la Cisjordanie, des émeutes en Israël, et une infiltration des forces depuis la frontière jordanienne, sans compter la poursuite des combats dans la bande de Gaza ».
Les analystes s’inquiètent de l’extension de la guerre contre le Hezbollah
Les discours du gouvernement israélien sur l’extension de la guerre dans le nord ont dominé la scène politique et militaire dans l’entité.
La tendance à l’escalade dans le nord, verbalement jusqu’à présent, a accru le niveau de crainte parmi les analystes sionistes quant à l’extension de la portée de la guerre sur le front libanais dans les circonstances actuelles, en plus des résultats non garantis qui pourraient aggraver leur situation.
Ehud Yaari, un analyste sioniste spécialisé dans les affaires arabes, a déclaré : « Israël est coincé au nord sur une voie tracée par le Hezbollah, qui ne tire pas de missiles lourds et précis. Si Israël veut déclencher une guerre, il utilisera alors ces armes. Il n’y a aucune garantie qu’il sera capable d’obtenir un résultat rapide. Il n’y a aucune garantie que le Hezbollah acceptera un accord qui ne lui plaira pas, donc lorsque nous parlons d’étendre la guerre au nord, nous devons être très prudents et choisir correctement l’une des deux options ».
Rappelons que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé, ce mardi, que le retour des habitants du nord du pays, qu’ils ont fui en raison des tirs transfrontaliers quasi-quotidiens du Hezbollah, figuraient désormais parmi les buts de guerre de son gouvernement.