Les Etats-Unis quitteront le Conseil des droits de l’homme des Nations unies à moins que celui-ci n’engage une « réforme considérable », a indiqué le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson dans une lettre à huit groupes de défense des droits humains, obtenue mercredi par l’AFP.
Rex Tillerson écrit que la nouvelle administration américaine continue « d’évaluer l’efficacité du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies », actuellement en session à Genève.
« Bien que ce soit peut-être la seule organisation de ce genre consacrée aux droits de l’homme, le Conseil des droits de l’homme doit passer par des réformes considérables pour que nous puissions continuer à y participer », ajoute-t-il dans cette lettre.
Selon M. Tillerson, les Etats-Unis poursuivront leur « objection forte et de principe à l’égard de l’agenda biaisé du Conseil contre Israël ».
Le président Donald Trump a promis de défendre « Israël » devant les Nations Unies et a dénoncé l’adoption de résolutions onusiennes critiques envers l’allié de Washington au Proche-Orient.
L’administration américaine entend renouveler le mandat de la Commission d’enquête sur la Syrie et veiller à ce que les rapporteurs sur la Corée du Nord, l’Iran et la Birmanie poursuivent leurs travaux, dit-il dans cette lettre datée du 8 mars.
Le secrétaire d’Etat américain n’a en revanche donné aucune indication de date quant à une décision sur la participation américaine au Conseil.
« Les Etats-Unis sont partie intégrante du Conseil des droits de l’homme », a réagi le porte-parole de l’ONU Stéphane Dujarric. « Il est important que tous les pays participent à ses travaux ».
Les membres du Conseil comprennent la Chine et Cuba, qui ont été critiqués par les Etats-Unis pour leur bilan en matière de droits de l’homme.
Les Etats-Unis ont été élus au Conseil de 47 membres, principal organe des Nations Unies pour la promotion et la protection des droits de l’homme dans le monde, pour un mandat de trois ans qui prend fin en 2019.
Avec AFP