La Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) a annoncé avoir surveillé, dimanche matin, 3 factions de l’armée d’occupation israélienne franchissant la Ligne bleue vers le Liban, dans la ville de Ramia, au sud du pays, enregistrant un attaque par des véhicules d’occupation sur leur position là-bas.
La FINUL a publié un communiqué selon lequel, « deux chars israéliens Merkava ont détruit la porte de son site dans la ville de Ramia, et qu’ils sont entrés de force dans le quartier général et sont repartis au bout de 45 minutes ».
Elle a également rapporté que « les soldats de « l’armée israélienne ont stoppé hier un mouvement logistique de ses forces près de la ville de Mays al-Jabal, au sud du Liban, et l’ont empêchée de terminer sa mission », ajoutant « qu’elle a exhortée l’armée israélienne une explication pour ces violations horribles ».
Plus tôt, avant le communiqué de la FINUL, le Premier ministre du gouvernement d’occupation israélien, Benjamin Netanyahu, a demandé dimanche le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, « à retirer les forces de la FINUL du sud du Liban », affirmant que » refuser les retirer les rend des otages entre les mains du Hezbollah dans le but de leur fournir des boucliers humains », se vantant que « cela met leur vie et celle des soldats israéliens en danger ».
Netanyahu a affirmé, dans un défi clair à la communauté internationale, que « le moment est venu de retirer les soldats de la FINUL des bastions et des zones de combat du Hezbollah ».
Les dernières déclarations de Netanyahu font suite à des attaques répétées menées par l’armée d’occupation contre les forces de la FINUL au cours des derniers jours, et confirment ce qu’a rapporté la Résistance islamique au sud du Liban, que les soldats d’occupation ont utilisé le quartier général des forces des Nations Unies comme boucliers pour avancer sur le territoire libanais et ont tenté d’échapper à la surveillance des Nations Unies. Les résistants les ont pris pour cible à plusieurs reprises à l’avant de la frontière.
Bien que les pays européens, dont la France, l’Italie et l’Espagne, aient condamné les attaques israéliennes contre les forces de la FINUL, le gouvernement d’occupation poursuit la même politique, et le message de Netanyahu à Guterres ne fait que le confirmer.
Les forces de la FINUL ont été créées après l’invasion du sud-Liban par la première armée d’occupation en 1978, et leurs effectifs ont augmenté après la guerre de 2006. Les Nations Unies affirment que leur mission est de « « surveiller les violations des deux parties selon la résolution 1701 de l’ONU et le nombre de leurs soldats a atteint 10 000 début septembre 2024, appartiennant à environ 50 pays, dont la France, la Norvège, le Bangladesh, l’Italie, l’Espagne, la Tanzanie, la Malaisie, la Corée, le Ghana, la Pologne et l’Indonésie.
Les forces de la FINUL ont été soumises à plusieurs attaques de l’occupation au fil des années, et plusieurs parties libanaises les ont critiquées à cause de leur « neutralité passive face à l’agression israélienne et aux violations répétées de la souveraineté libanaise ».
Katz réitère : Guterres est une personne indésirable
À son tour, le ministre israélien des Affaires étrangères d’occupation, Yisrael Katz, a déclaré ce Dimanche qu’il a précédemment déclaré que Guterres était une personne indésirable en « Israël » et « qu’ il lui serait interdit d’y entrer, parce qu’il n’a pas clairement condamné l’opération de l’Iran contre « Israël. »
Katz a souligné que « Guterres peut continuer à rechercher le soutien des États membres de l’ONU, mais la décision ne changera pas ».
Plus tôt, plus de 100 pays ont exprimé leur soutien à Guterres, après « qu’Israël » l’ait déclaré persona non grata, selon le site NBC News.
Mikati condamne la demande de retirer la FINUL de la frontière
Le chef du gouvernement intérimaire libanais, Najib Mikati, a condamné la demande de Netanyahu aux Nations Unies de retirer la force de la FINUL de la frontière avec le Liban, déclarant : « Netanyahu n’est pas satisfait de l’agression qu’il mène contre le Liban, causant des martyrs, des victimes, et une destruction indescriptible, il insiste plutôt à justifier son agression envers les forces de la FINUL opérant dans le sud.
Mikati a ajouté dans un communiqué que « l’avertissement que Netanyahu a adressé à Guterres représente un nouveau chapitre dans la politique de l’ennemi consistant à ne pas se conformer à la légitimité internationale et à ses résolutions pertinentes ».
Il a réitéré l’adhésion du Liban « à la légitimité internationale et à la résolution 1701 ainsi qu’au rôle des forces des Nations Unies dans le sud et à leur coopération positive avec l’armée », appelant « la communauté internationale à adopter une position ferme pour mettre fin à l’agression israélienne contre son pays et imposer le respect de la légitimité internationale ».
Source: Médias