Le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araqchi a affirmé mercredi, lors de sa rencontre avec le roi Abdallah II de Jordanie, que « l’Iran cherche à empêcher une escalade des tensions dans la région ».
Araqchi a souligné « la nécessité pour les pays régionaux et islamiques de coopérer pour forcer l’entité israélienne à mettre fin au génocide et à provoquer la guerre ».
Il a également appelé « à exploiter toutes les capacités des pays islamiques pour collecter et envoyer l’aide humanitaire nécessaire à la bande de Gaza et au Liban et pour garantir les besoins fondamentaux de la vie ».
À son tour, le roi Abdallah II de Jordanie a assuré au ministre iranien des Affaires étrangères que « la Jordanie ne serait pas une arène de conflits régionaux », appelant « à la nécessité de réduire l’escalade dans la région ».
Il a averti que « la poursuite des massacres et des destructions maintiendrait la région en otage de la violence et de l’expansion du conflit », selon un communiqué publié par la Cour royale jordanienne.
Le roi de Jordanie a également appelé « à la fin de la guerre israélienne contre Gaza et le Liban comme premier pas vers la stabilité régionale ».
Avant cette réunion, Araqchi a rencontré son homologue jordanien Ayman Safadi lors de sa visite à Amman, la capitale, où il a présenté les vues et les positions de l’Iran concernant les développements à Gaza et au Liban.
A cette époque, Araqchi a appelé « les pays de la région à prendre des mesures collectives urgentes pour arrêter la machine à tuer israélienne et empêcher l’expansion de la guerre ». Il a souligné que « cet appel s’inscrit dans le « cadre du maintien de la stabilité et de la sécurité régionales et de la préservation des intérêts des peuples de la région ».
S’adressant à la télévision iranienne, Araqchi a affirmé que sa rencontre avec le roi de Jordanie « a été très bonne », ajoutant « qu’il a également eu des entretiens approfondis avec son homologue jordanien, Ayman Safadi, où il y a eu « un grand accord de points de vue ».
Il a noté que « mettre fin aux crimes sionistes nécessite une volonté régionale et mondiale » et que « mettre fin à la guerre à Gaza et au Liban est une exigence internationale visant à aider les personnes déplacées ».
Concernant les canaux d’échange de messages entre l’Iran et les États-Unis, Araqchi a expliqué que « ces canaux existent toujours » et « qu’ils existent actuellement, comme l’ambassade de Suisse à Téhéran, et d’autres canaux, et ils sont utilisés en cas de besoin ».
Il a ajouté : « Notre échange de messages vise à clarifier les points de vue, à dissiper les malentendus et à prévenir les erreurs résultant de malentendus ».
Il a également indiqué que « la piste de Mascate pour échanger des messages avec les Américains concernant les négociations nucléaires est désormais suspendue », alors « qu’ il n’y a actuellement aucune base pour mener ces négociations ».
Concernant l’imposition de sanctions contre l’Iran, Araqchi a déclaré : « L’imposition de sanctions à Téhéran par les pays européens et occidentaux est considérée comme un acte hostile ».
Le ministre iranien a noté : « Il est regrettable que les pays occidentaux et européens imposent des sanctions à l’Iran à un moment où nous cherchons à réduire les tensions dans la région », notant « qu’ ils savent que les sanctions ne sont pas un moyen de réduire les tensions, et je n’ai jamais réussi à résoudre les problèmes entre l’Iran et l’Occident. »
Il est à noter qu’il s’agit de la septième tournée du ministre iranien des Affaires étrangères, qui s’est rendu il y a quelques jours au Sultanat d’Oman, en Arabie Saoudite, au Qatar, en Irak, en Syrie et au Liban, porteur d’un message clair à la région et au monde, affirmant que nous travaillons « pour arrêter l’escalade et ramener la paix dans la région à la lumière de l’escalade et des développements régionaux ».
Il poursuivra sa tournée régionale pour inclure le Caire et Ankara.
Source: Médias