Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a évoqué dimanche de possibles élections anticipées à la suite d’une crise avec son ministre des Finances Moshé Kahlon.
Tous les quotidiens, les radios et télévisions faisaient leur une dimanche sur les menaces de dissolution du gouvernement actuel et la tenue de nouvelles élections alors que des législatives ne sont prévues qu’en 2019.
La polémique porte sur l’Autorité radio-diffusion (IBA), l’organisme public qui devait fermer le 30 avril pour être remplacé par un nouvel établissement la Public Broadcasting Corporation (PBC).
Mais M. Netanayahu est hostile à la création de ce nouvel organisme.
« Il ne peut y avoir une situation dans laquelle, le Likoud (le parti de M. Netanyahu) respecte tous les accords de coalition, tandis que les petits partis ne respectent pas leurs engagements sur des points importants pour le Likoud et pour moi. C’est inacceptable », a affirmé M. Netanyahu.
Ces propos tenus avant son départ pour une visite en Chine ont été diffusés par la radio publique.
Dans les accords de coalition du gouvernement actuel formé en mai 2015, M. Netanyahu s’est arrogé un droit de véto sur tout ce qui concerne les questions relatives aux médias, qu’il considère comme relevant de son domaine réservé.
Mais depuis des mois, il s’est livré à une série de volte-faces à propos de ce nouvel organisme.
Après en avoir soutenu dans un premier temps la création, il s’est prononcé contre son existence avant de rechanger d’avis, y compris ces derniers jours.
Kahlon, chef du parti de centre-droit Koulanou, s’est pour sa part prononcé pour l’ouverture de la PBC comme prévu le 30 avril. Une équipe de 400 employés ont été embauchés et disposent de bureaux prêts à l’usage.
La ministre de la Culture, Miri Regev, une proche de M. Netanyahu avait l’an dernier expliqué l’hostilité de M. Netanyahu envers le futur organisme en affirmant qu’il « est inconcevable d’établir une compagnie que nous ne contrôlerons pas. Où est l’intérêt? ».
Des médias, y compris la radio militaire, ont également évoqué la possibilité que M. Netanyahu a déclenché une crise sur les médias pour détourner l’attention des « affaires » de corruption l’impliquant pour lesquelles il a été interrogé à quatre reprises par la police ces dernières semaines.
Avec AFP