Plusieurs initiatives menées en France par différents protagonistes pour s’opposer aux massacres génocidaires commis par Israël dans la bande de Gaza ont été avortées. Force est de constater que lorsque le gouvernement les autorise, c’est la justice qui intervient pour les invalider.
Ce vendredi, le gouvernement a refusé une requête présentée par la France insoumise d’annuler le match France-Israël prévu le 14 novembre. Son ministre de l’Intérieur fustigeant le parti de la gauche qui selon lui cherche à « importer les conflits du Proche-Orient dans nos quartiers et en France », faisant de sa tenue « une question de principe ».
Le députe de LFI Louis Boyard a invoqué « l’article 4 des statuts de la Fifa qui explique qu’il faut respecter les droits humains universels » et rappelé que la FIFA, avait « parfois appliqué à d’autres pays » des sanctions comme la Russie, la Biélorussie ou l’Afrique du Sud.
« Mais par contre, quand il s’agit de la politique du gouvernement israélien, on ne fait absolument rien », a dénoncé M. Boyard, appelant à en terminer avec « les deux poids, deux mesures ».
Le mercredi dernier, le tribunal de commerce de Paris a invalidé la décision des organisateurs du salon de défense Euronaval 2024 d’interdire à certaines entreprises israéliennes de prendre part à ce salon de défense.
Fin mai, la justice française avait invalidé une décision du gouvernement lors de l’offensive israélienne dans la bande de Gaza visant à interdire la présence des industriels israéliens de la défense au salon Eurosatory.
Par ailleurs, la suspension par l’Institut d’études politiques (IEP) de Strasbourg de son partenariat avec l’université israélienne Reichman risque d’avoir un sort similaire. Elle a déjà été condamnée par le ministre des AE Jean-Noël Barrot qui l’a qualifiée d’affligeante. Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Patrick Hetzel, estime qu’elle est « en désaccord avec la direction de l’établissement ».
La décision de l’IEP de Strasbourg, également appelé Sciences Po Strasbourg, a été prise en juin mais révélée mercredi par un média local. Tout en condamnant « sans réserve l’attaque terroriste subie par la population israélienne le 7 octobre 2023 », les auteurs de la motion ont dénoncé les « positions de l’université en question, profondément bellicistes et dénuées de toute perspective humaniste, pacifiste et critique au regard de la guerre en cours à Gaza ». La motion avait été soumise par huit des 10 représentants étudiants qui siègent au conseil d’administration de l’IEP, et a également été soutenue par certains enseignants.Le directeur de l’IEP, Jean-Philippe Heurtin, a exprimé à l’AFP sa « forte hostilité » à cette motion. La justice, saisie par une ogranisation française pro israélienne ne devrait pas tarder à donner son verdict.
Elle avait refusé de saisir le recours des 4 étudiants de Sciences Po Paris qui avaient été interdits d’accès à l’établissement pour avoir organisé des actions propalestiniennes à l’entrée universitaire. Le tribunal administratif de Paris, les ayant déboutés en référé estimant que «la condition d’urgence n’était pas remplie » pour examiner leur demande.
Après leur avait proposé de suivre les cours en distanciel, le nouveau directeur de l’université Luis Vassy a décidé de les faire revenir sur le campus. Une décision qui risque aussi de ne pas durer. Le ministre de l’enseignement supérieur s’est dit « favorable à l’exclusion de 4 étudiants propalestiniens de Sciences Po Paris».
Source: Médias