Le député du bloc « Fidélité à la Résistance », Hassan Fadlallah, a tenu une conférence de presse au Parlement, à l’occasion du quarantième jour du martyre du chef du Conseil exécutif du Hezbollah, sayed Hachem Safieddine.
Il a déclaré : « Aujourd’hui, nous commémorons le quarantième jour du martyre de notre cher frère, bien-aimé et compagnon de route dans les bons et mauvais moments, du savant et combattant, sayed Hachem Safieddine, qui est un symbole de la foi et de la loyauté envers Dieu le Tout-Puissant, un exemple de sérénité et d’amour pour les gens, dont il a toujours porté leurs préoccupations et qui a été fidèle à son peuple et à sa oumma. Il est également un symbole national, arabe et islamique de courage, de bravoure… Il est le savant divin, le penseur, le combattant et le porteur de la bannière du Maître des martyrs de la patrie et la oumma, Son Eminence Sayyed Hassan Nasrallah. Il a toujours été à ses côtés sur le chemin du Hezbollah et de la résistance, et il a contribué par sa pensée éclairée et sa gestion éclairée au développement de la résistance au cours des dernières années sur tous les plans…
Il n’a pas hésité à assumer les responsabilités que lui avait confiées notre Grand martyr. Après le martyre de notre secrétaire général, il est resté dans la salle d’opérations de la résistance dans la banlieue sud, malgré la férocité des raids et le danger qui menaçait sa vie dans ces jours difficiles. Il ne dormait ni de nuit ni de jour pour que la bannière de la résistance demeure hissée et ses opérations se poursuivent, afin que l’ennemi ne pense pas qu’en tuant le maître de la résistance, il peut éteindre ses flammes ou l’affaiblir.
Ce savant martyr avait été à la hauteur de sa responsabilité historique, en raison du rôle héroïque et pionnier qu’il a joué, faisant passer la résistance d’une étape à l’autre, réduisant les espoirs des sionistes et contrecarrant leur projet destructeur…
Il avait à ses côtés, dans les moments les plus difficiles, comme compagnon de route dans la connaissance et le jihad, depuis Qom jusqu’au sud, son cher et bien-aimé frère, Son Eminence Cheikh Nabil Qaouk, qui a passé toute la nuit de l’assassinat de notre Martyr suprême, à suivre instant après instant la confrontation de l’agression, avec le reste des dirigeants qui ont rejoint le rang sacré des martyrs.
Le savant Sayed Safieddine a obtenu ce qu’il a toujours souhaité, rencontrer Dieu, trempé de son sang dans le champ de son jihad. Il a rapidement suivi son bien-aimé compagnon, son Eminence Sayed Nasrallah. Quand bien même il est désormais absent avec son corps mais sa présence directe emplira nos vies d’amour, de sacrifice et de jihad, pour que les Libanais aient une patrie digne des sacrifices de leurs fils.
Ses idées, ses enseignements et ses commandements resteront gravés dans la conscience de la résistance et de son peuple, inspirant l’espoir dans la patrie et la nation, et une existence chère et digne.
Le jour viendra où seront racontés ces graves événements que les dirigeants du Hezbollah ont affrontés avec fermeté, courage et force, en s’appuyant sur la confiance en Dieu, sur les armes de la résistance et sur la volonté d’un peuple fier et comment ils ont su surmonter le danger qui menaçait de sortir le Liban de l’équation de l’existence libre en essayant d’effacer sa résistance et son peuple de l’équation de la présence et de l’efficacité.
Ce leadership assumé aujourd’hui par le Secrétaire général, Son Éminence Cheikh Naïm Qassim, poursuivra la même voie. Il poursuivra la prise en charge des développements sur le terrain, politiquement et de notre peuple, qui lui accordera sa confiance comme il l’avait fait avec le leadership du sayed martyr, pour atteindre les objectifs de libération, de protection de sa terre, de défense de son pays, de préservation d’une patrie libre et de construire un État puissant et juste. »
Le député Fadlallah a affirmé : « A l’occasion de la célébration du quarantième jour du martyre de notre cher frère bien-aimé sayed Hashem Safieddine, notre espoir est fixé sur ses compagnons de résistance qui continuent, avec l’esprit du martyre, à affronter l’armée d’occupation sur la frontière, alors que l’ennemi est passé à une autre étape, dans le but de réaliser des avancées qui lui permettront d’occuper la terre et d’imposer ses conditions avec le sang de nos enfants et nos femmes, au prix des maisons de notre peuple, et de leurs moyens de subsistance. La résistance y fait face héroïquement, dans le cadre d’une gestion flexible dictée par la nature du terrain, et jusqu’à ce jour, elle empêche l’occupation de s’installer sur notre territoire. Elle a essayé d’avancer à partir de plusieurs points qu’elle n’a pas réussi à atteindre, y compris une tentative dans la périphérie de Bint Jbeil du côté de Yaroun, de Aitaroun, et des monts d’Ainatha. La résistance l’a empêché d’atteindre son objectif et a contrecarré ses tentatives d’infiltration dans la périphérie de la ville d’Ainatha. On se souvient que Bint Jbeil et ses sœurs Ainatha, Aitaroun, Maroun et Yaroun ont humilié l’élite de l’armée d’occupation en 2006. Elle cherche aujourd’hui à se venger d’elles par une destruction brutale, mais les résistants réalisent les épopées les plus spectaculaires d’héroïsme et sacrifice. La plupart d’entre eux sont les fils de ces villages frontaliers qui connaissent ses arbres, ses pierres, ses champs et qui défendent leurs villages…Ils arrosent la terre sèche de leur sang, et ils s’élèvent en martyrs pour que les envahisseurs ne passent pas sur une terre sacrée qui brillait du turban d’un sayed qui s’est sacrifié pour la patrie et de la oumma. »
Le député Hassan Fadlallah a ajouté : « Après que l’ennemi a épuisé sa guerre sur le plan militaire, après avoir échoué dans la première campagne terrestre ou dans ses tentatives d’arrêter les tirs de missiles sur son entité occupante, il annonce une deuxième phase, qui ne lui apportera pas l’image de victoire qu’il recherche.
Il commet délibérément des massacres contre des civils et agressent les populations dans diverses régions, en particulier l’environnement de la résistance afin de le pousser à crier en premier. Il n’a d’autre objectif que la destruction, comme le monde entier le voit, et c’est ce que nous voyons chaque jour dans la banlieue sud et dans les autres régions libanaises, pour pousser notre pays à céder à ses conditions politiques. En dépit de l’ampleur des pertes sur le plan civil et urbain, notre peuple n’a d’autre choix que de continuer la résistance avec fermeté. Face à la brutalité israélienne, Netanyahu ne réalisera pas en politique ce qu’il ne peut réaliser par la guerre. Notre pays ne se pliera pas aux conditions de l’ennemi, et il ne pourra pas prendre notre terre par les meurtres et les destructions, nous ne lui permettront pas de porter atteinte à notre souveraineté nationale à travers ses conditions et ses pressions pour imposer une nouvelle réalité au Liban et à son sud en particulier. Quiconque croit que cette brutalité israélienne peut nous pousser à accepter les conditions de l’ennemi se fait des illusions. Aujourd’hui et plus que jamais, nous sommes plus que jamais attachés à notre résistance. Il est dans notre droit légitime de défendre notre pays pour empêcher son occupation ou sa soumission aux conditions de l’ennemi.
Hassan Fadlallah a poursuivi son discours en évoquant le dossier des déplacés assurant que l’une des priorités fondamentales du Hezbollah est d’alléger le fardeau des déplacés assurant que ses équipes s’attellent et travaillent jour et nuit pour répondre aux besoins des déplacés dans la mesure de ses capacités, « sachant que le déplacement de chez nous ne peut en soi être compensé par aucune aide, mais nous, en état de guerre avec un ennemi qui veut occuper nos terres, détruire nos maisons et nous retirer de l’équation, nos les gens y résistent avec force, fermeté et patience, et versent du sang pur pour le bien de leur dignité, de leur fierté et de leur liberté. »
A la fin de son discours, il a souligné que « la résistance, tout en versant le sang pour la patrie, en affrontant l’ennemi, est extrêmement soucieuse de préserver la paix civile et la cohésion nationale, ce qui en soi va à l’encontre des objectifs de l’agression et des tentatives des exploiteurs qui en catimini croient saisir l’opportunité d’exploiter la situation politique au détriment de la nation. »
Et de conclure : « Nous regardons toujours les aspects positifs dans les positions nationales, nous ne nous soucions pas du niveau dégradé d’incitation, d’intimidation et de propagation de la haine. Ce qui est dit ici et là se retournera contre ses auteurs qui ne récolteront que déception et perte une fois que le plan de l’ennemi contre notre pays aura été déjoué. »