Des factions armées syriennes affiliées à Hay’at Tahrir al-Sham et à d’autres factions d’opposition ont lancé, le 28 septembre, une attaque militaire à grande échelle appelée « Dissuasion de l’agression », ciblant la campagne occidentale d’Alep et la campagne orientale d’Idlib.
Le timing de cette offensive s’avère douteux, vu qu’il intervient au lendemain de l’acceptation d’Israël du cessez-le-feu au Liban, entré en vigueur le 27 septembre 2024.
Les groupes armés veulent exploiter la nouvelle situation régionale à la lumière de l’opération « Déluge d’Al-Aqsa » et après la fin de l’agression contre le Liban.
Il convient également de noter que l’opération, baptisée « Dissuasion de l’agression », a eu lieu quelques heures après les menaces du Premier ministre Benjamin Netanyahu contre l’État russe et le président syrien Bachar al-Assad, ce qui reflète un lien direct ou autre entre cette opération et la menace israélienne.
Ces groupes armés ont critiqué à plusieurs reprises le mouvement Hamas en raison de ses relations avec l’axe de la Résistance.
Au cours de leur offensive contre Alep, les terroristes ont pris d’assaut, le samedi 30 novembre, le consulat iranien dans la ville.
Ils ont piétiné et brulé le drapeau palestinien et arraché une photo de la mosquée d’Al-Aqsa.
Au cours des deux derniers jours, les médias israéliens se sont intéressés à l’attaque lancée par ces groupes armés. Samedi, le Premier ministre israélien a tenu des consultations approfondies avec son gouvernement sur l’évolution de la situation en Syrie.
La chaîne israélienne Kan a diffusé, ce dimanche, une interview avec Souhail Hammoud, surnommé Abu Tau, « l’un des rebelles syriens participant à l’attaque contre la ville d’Alep », disant : « Vous deviez avoir peur de Bachar al-Assad, de l’Iran et du Hezbollah et non pas de nous ».
La chaîne a indiqué « qu’Israël continue de surveiller les combats entre le régime d’Assad et les rebelles, ainsi que l’évolution des événements, et tient à ne pas permettre à l’Iran d’introduire clandestinement des armes dans la région sous couvert de ces combats ».
Hay’at Tahrir al-Sham, en coopération avec des factions d’opposition soutenues par la Turquie, notamment la soi-disant « Armée nationale », ont lancé une attaque à grande échelle contre la ville d’Alep, au cours de laquelle leurs membres ont pu entrer dans la ville.
Cependant, les soldats de l’armée syrienne se sont redéployés dans plusieurs zones du nord du pays en prévision d’une contre-offensive visant à repousser une attaque terroriste de grande envergure.
Cette mesure a été prise pour « renforcer les lignes défensives afin de repousser l’attaque, de préserver la vie des civils et des soldats et de se préparer à une contre-attaque », précise le commandement général de l’armée dans son communiqué.