Le Département d’État américain des Affaires étrangères a affirmé vendredi que des diplomates américains ont rencontré à Damas des représentants de Hayat Tahrir al-Sham, dont leur chef Ahmad al-Charaa (alias Abou Mohamad al-Jolani).
Evoquant les détails de la réunion, il a révélé que les discussions ont porté sur des principes de la transition du pouvoir en Syrie, les développements régionaux, ainsi que sur la lutte contre Daech et les questions liées au sort d’un « journaliste disparu et de citoyens américains disparus à l’époque du régime précédent ».
Selon la secrétaire d’État adjointe américaine, Barbara Leaf, les représentants de Hayat Tahrir al-Sham se sont engagés « à ne pas permettre aux groupes terroristes d’opérer en Syrie d’une manière qui menacerait la États-Unis et les pays voisins ».
Leaf a informé al-Charaa que Washington allait suspendre la récompense qui avait été fixée pour son arrestation, d’un montant de 10 millions de dollars à quiconque fournirait des informations conduisant à son arrestation au motif que son groupe « avait mené de multiples attaques terroristes dans toute la Syrie ».
Annulation de la conférence de presse
L’agence de presse française AFP a qualifié la rencontre de la délégation américaine arrivée à Damas, la capitale syrienne, avec le chef du département des opérations militaires, Ahmed Al-Sharaa (alias Al-Julani), d’étape « positive ».
Dans le même contexte, le site américain Axios a cité un responsable américain affirmant que la rencontre entre la délégation et Al-Charaa était « bonne et utile ».
Pendant ce temps, l’ambassade américaine à Damas a annoncé l’annulation d’une conférence de presse pour la délégation américaine, pour des « raisons de sécurité ».
Ces derniers jours, le secrétaire d’État américain Anthony Blinken a annoncé que « Washington a pris des contacts directs avec Hayat Tahrir al-Sham ».
L’administration Biden avait envisagé de retirer cette organisation de la liste des organisations terroristes américaines, « afin de la traiter plus en profondeur », selon le journal américain Washington Post.
Source: Médias