La candidate d’extrême droite à la présidentielle française, Marine Le Pen, n’est pas une « populiste » mais une « réaliste » ou une « antimondialiste », a estimé jeudi le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov cité par l’agence Interfax.
« Je ne dirais pas de Donald Trump ou de Marine le Pen que ce sont des personnalités marginales notamment parce qu’elles sont complètement intégrées au fonctionnement des Etats américain et français », a déclaré M. Lavrov devant l’académie militaire de l’état-major de l’armée russe.
« Je ne dirais pas d’eux qu’ils sont des populistes, le terme populiste a une connotation négative. Je les appellerais plutôt des réalistes, ou bien des antimondialistes », a ajouté le ministre russe.
La Russie est accusée de chercher à promouvoir des candidats europhobes, notamment populistes, dans les scrutins sur le Vieux Continent. Le Kremlin a vu d’un bon oeil le Brexit en Grande-Bretagne et l’arrivée au pouvoir de Donald Trump aux Etats-Unis.
La chef de file de l’extrême droite française, Marine Le Pen, est pour sa part venue à plusieurs reprises en Russie et fait l’objet d’une couverture médiatique très favorable de la part des médias d’Etat.
Elle fait partie des politiciens européens qui prônent un rapprochement avec Vladimir Poutine et qui approuvent l’annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée en 2014 par la Russie.
S’exprimant sur les soupçons de tentatives par la Russie d’influer sur les élections prévues en 2017 en France et en Allemagne, M. Lavrov s’est dit « très étonné par la lecture des articles (à ce sujet) publiés dans des pays de l’Union européenne ».
« Ces articles et reportages sont complètement inventés et, plus important encore, sont stupides et grossièrement écrits », a fustigé le chef de la diplomatie russe.
AFP