« Alors que le président américain Donald Trump cherche à mettre fin à la guerre en Ukraine et à réaliser des changements stratégiques au Moyen-Orient, un nom apparaît au cœur de ces mesures : le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane », a rapporté Bloomberg.
Bloomberg a noté que « le prince saoudien est considéré comme l’un des rares dans la politique mondiale à entretenir des relations étroites avec Trump et le président russe Vladimir Poutine, de sorte qu’ à une époque où de nombreux dirigeants arabes considèrent l’interaction avec Washington comme plus compliquée, Ben Salmane reste une figure centrale qui rassemble les pôles mondiaux ».
L’agence américaine a estimé que « cette réalité place l’Arabie saoudite dans une position stratégique particulière, car elle est devenue la destination la plus probable pour accueillir le sommet Trump-Poutine sur la crise ukrainienne ».
Des sources proches de Ben Salmane ont indiqué « qu’il considére l’approche controversée de Trump comme une opportunité de résoudre les conflits au Moyen-Orient et ailleurs ».
Lors de sa rencontre avec le Premier ministre indien Narendra Modi, le président américain a déclaré : « Demain, nous nous rencontrerons à Munich, et la semaine prochaine, nous nous rencontrerons en Arabie saoudite, pas avec moi ni avec le président russe Vladimir Poutine, mais avec de hauts responsables, et l’Ukraine participera également à cette réunion ».
« Si accueillir les présidents américain et russe en Arabie saoudite semble une tâche réalisable, gérer le plan de Trump sur Gaza représente un défi plus grand pour le prince héritier saoudien, qui doit équilibrer ses liens étroits avec Washington avec les profondes inquiétudes du royaume concernant l’initiative, tant d’un point de vue arabe qu’islamique » a expliqué Bloomberg.
Et de poursuivre : « La première réponse saoudienne a été de souligner la nécessité de créer un État palestinien et de rejeter l’idée de déplacer la population de Gaza. Les responsables saoudiens, ainsi que leurs homologues des pays arabes, sont profondément préoccupés par l’afflux de réfugiés, qui pourrait menacer la stabilité en Égypte et en Jordanie et ainsi affecter négativement toute la région ».
Bloomberg a noté : « Les responsables saoudiens estiment que le monde arabe ne peut pas se permettre un échec de l’Égypte ou de la Jordanie, ce qui pourrait inciter le royaume et d’autres pays à intervenir avec une aide financière si Trump décide de la retenir ».
Bloomberg a souligné que « l’Arabie saoudite espère néanmoins que ces scénarios pourront être évités, compte tenu de la relation particulière entre le prince héritier saoudien et le président américain, une relation que Ben Salmane a entretenue pendant le premier mandat de Trump, et même après sa défaite aux élections de 2020 ».
Dans ce contexte, Bloomberg a révélé que « le gouvernement égyptien travaille à l’élaboration d’un plan alternatif pour la bande de Gaza, qui devrait être discuté entre le roi Abdallah, le président égyptien Abdel Fattah el-Sisi et le prince héritier saoudien lors d’un sommet de cinq pays à Riyad, prévu pour se tenir le 20 février, selon des sources arabes ».
L’agence a noté que « le prince ben Salman a toujours son propre agenda, qui comprend la signature d’accords de coopération dans les domaines de la défense, de la technologie et de l’énergie nucléaire avec les États-Unis. Washington semble disposé à soutenir ces plans si Riyad accepte de normaliser ses relations avec Israël ».
« Trump montre son soutien aux ambitions de leadership régional de l’Arabie saoudite et, grâce à son approche transactionnelle, il semble être en mesure de capitaliser sur cette relation », déclare Anna Borshchevskaya, chercheuse au Washington Institute for Near East Policy.
Source: Médias