L’affaire des 350 visiteurs libanais bloqués à Téhéran depuis jeudi dernier en raison de la suspension par les autorités libanaises des vols en provenance de l’Iran est toujours sans règlement.
Dans la nuit de vendredi à samedi, les rassemblements se sont renouvelés sur l’artère menant à l’aéroport international de Beyrouth pour protester contre cette décision qui intervient après une menace israélienne contre l’aéroport de Beyrouth.
Mais des hommes encagoulés indisciplinés se sont infiltrés parmi les manifestants et ont attaqué une patrouille de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL), mettant le feu à l’un de ses véhicules. Ils ont aussi incendié des panneaux publicitaires et des biens privés.
Selon le correspondant d’al-Manar, ces actions qui n’ont pas eu lieu le premier jour des protestations sont suspects faisant craindre une infiltration d’éléments douteux qui viseraient à sataniser le mouvement de protestation. Des manifestants ont déclaré qu’ils refusent ces actes, rapporte le correspondant d’al-Manar sur place.
Le mouvement Amal a condamné l’agression contre la Finul et demandé à l’armée libanaise et aux forces de sécurité d’arrêter les auteurs. « L’agression contre la Finul est une agression contre le sud du Liban », a dénoncé le communiqué du mouvement Amal.
Des sources proches du Hezbollah ont appelé à ne pas se laisser entraîner dans ce mouvement suspect.
La FINUL a condamné l’attaque contre ses véhicules la qualifiant « de violation flagrante du droit international et pouvant constituer un crime de guerre ». Selon le communiqué, « le convoi a été attaqué alors qu’il se dirigeait vers l’aéroport de Beyrouth, et l’un des véhicules du convoi a été incendié ». « pendant l’attaque, a été blessé le commandant adjoint sortant de la FINUL, qui rentrait chez lui après avoir terminé sa mission ».
La Finul a appelé « les autorités libanaises à mener une enquête complète et immédiate et à traduire tous les auteurs en justice ».
Le commandement de l’armée libanaise a mis en garde, vendredi soir, contre des pratiques qui « pourraient créer des tensions internes aux conséquences désastreuses », qualifiant cette période de « phase délicate que traverse le pays ».
Il a indiqué dans un communiqué que « plusieurs zones, notamment les environs de l’aéroport international Rafic Hariri, sont le théâtre de manifestations qui comprennent des attaques et des émeutes, notamment des attaques contre le personnel de l’armée, des attaques contre des véhicules appartenant à la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) et des tentatives de fermeture de la route de l’aéroport ».
L’armée a annoncé que « ses unités continuent à effectuer des missions de maintien de la sécurité », soulignant que « ces unités travailleront avec toute la détermination nécessaire pour empêcher toute violation de la paix civile et pour arrêter ceux qui perturbent la sécurité ».
De son côté, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a contacté la Coordonnatrice spéciale des Nations Unies au Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert, et le chef de la mission FINUL et son commandant en chef, le général Aroldo Lazaro.
Il a condamné dans les termes les plus forts « l’attaque criminelle contre les véhicules et le personnel de la FINUL « , exprimant « l’appréciation du Liban pour le rôle joué par les forces internationales dans le sud ».
Salam a déclaré avoir demandé au ministre de l’Intérieur, Ahmed El-Haggar, de « prendre des mesures urgentes pour identifier les assaillants, œuvrer à leur arrestation et les déférer à la justice compétente pour prendre les mesures nécessaires ».
Source: Divers