Le représentant de la Syrie aux Nations Unies Bachar Al-Jaafari a révélé que les groupes armés se sont unis autour du front al-Nosra, la branche d’Al-Qaïda en Syrie pour ouvrir un front à l’Est de Damas et dans la province de Hama.
« Les groupes terroristes ont stoppé leurs combats intestins et se sont unis sous le commandement du front al-Nosra, exécutant des prescriptions qui leur ont été données », a dit M. Jaafari, lors d’un point de presse à Genève, en marge de la tenue du cinquième round des négociations inter syriennes parrainées par l’Onu.
Selon lui, certains régimes régionaux soutiennent le front al-Nosra, classé dans la liste onusienne des organisations terroristes.
Il a fait remarquer que le Nosra change constamment de nom « pour que les autres groupes puissent combattre à ses côtés et pour échapper aux résolutions onusiennes », qui le condamnent.
Dans un premier changement, le front al-Nosra a adopté l’appellation de front Fateh al-Cham. Depuis sa défaite à Alep, il s’est fondu dans une coalition de milices, baptisée Hay’at Tahrir al-Cham, ou Instance de libération du Levant. Il en constitue l’épine dorsale.
« La France et la Grande Bretagne parainne le terrorisme et l’utilise comme une arme politique », a précisé M. Jaafari.
M. Jaafari a révélé aussi avoir discuté avec l’émissaire onusien Stephan De Mistura des déclarations données par les représentants de la tribune de Riad de l’opposition syrienne, qui ont soutenu les attaques lancées ces derniers jours dans la périphérie est de Damas et dans la province de Homs.
Cette instance désigne les opposants syriens soutenus par les monarchies du Golfe, la Turquie et les puissances occidentales.
« Certaines tribunes de l’opposition syrienne ont des visées destructrices et soutiennent le terrorisme », a-t-il taclé. Il existe d’autres tribunes dont celle du Caire et celle de Moscou.
M. Jaafari a évoqué entre autre la milice de Jaïsh al-Nasr, qui est soutenue par la Turquie et qui fait partie de Hay’at Tahrir al-Sham.
Il a condamné le refus des pays occidentaux au sein du Conseil de sécurité des projets de résolution condamnant les récentes attaques terroristes perpétrés à Damas et à Homs.
Interrogé sur la présence de troupes étrangères sur le sol syrien, le diplomate syrien l’a qualifie d’illégale, tant qu’il ne dispose pas du consentement du gouvernement syrien .
Source: Divers