La Cour européenne des droits de l’homme a condamné le gouvernement ukrainien pour les violations des droits de l’homme lors du massacre d’Odessa du 2 mai 2014, au cours duquel des dizaines de manifestants russophones ont été forcés de pénétrer dans le bâtiment du syndicat de la ville et incendiés par des voyous ultranationalistes, selon The Gray zone.
Le tribunal estime que les autorités ukrainiennes ont manqué à leur devoir de prévenir la violence, affirmant que « l’Ukraine a violé l’article 2 de la Convention européenne des droits de l’homme, qui garantit le droit à la vie ».
Il a également condamné l’échec du gouvernement à prendre des mesures de sauvetage efficaces pour les personnes prises au piège dans l’incendie qui a tué 42 personnes, selon le site Internet. Les pompiers ne sont arrivés sur les lieux qu’au bout de 40 minutes malgré la proximité de la caserne.
Le tribunal a noté que « les responsables ukrainiens n’ont fait aucun effort pour mettre fin aux affrontements qui ont conduit à ce massacre ».
Selon le site Internet, la plainte a été déposée par 25 personnes qui ont perdu des membres de leur famille dans l’incendie criminel.
« Bien que le tribunal ait exigé que l’Ukraine verse 15 000 euros d’indemnisation à chacune des victimes, la décision a largement ignoré le rôle des néonazis dans l’incident», constate Gray Zone