Un porte-parole de l’armée d’occupation israélienne a fait état, ce vendredi, des tirs de deux roquettes en provenance du territoire libanais, indiquant que « l’un des projectiles a été intercepté, tandis que le second est tombé à l’intérieur du territoire libanais ».
Les médias israéliens ont pour leur part rapporté que les sirènes d’alerte ont retenti dans les colonies de Kiryat Shmona, Maskav Am, Margaliot et Tel Hai, dans le nord frontalier avec le Liban.
Deux explosions ont également été entendus à Kiryat Shmona, selon les médias israéliens.
Pour sa part, le ministre israélien de la guerre, Israel Katz, a déclaré que « la sécurité à Kiryat Shmona équivaut celle à Beyrouth ». « S’il n’y a pas de calme à Kiryat Shmona et dans les colonies de la Galilée, il n’y aura pas de calme à Beyrouth non plus », a-t-il encore dit.
Et d’ajouter : le gouvernement libanais « porte la responsabilité directe de tout tir dirigé vers la Galilée ».
« Nous ne permettrons pas un retour à la réalité du 7 octobre. Nous garantirons la sécurité des habitants de la Galilée et nous agirons avec force contre toute menace. »
De son côté, le président du Conseil de la colonie de Metula, David Azoulay, a déclaré : « C’est exactement ce que nous craignions. Le gouvernement israélien doit annoncer aujourd’hui l’annulation de l’accord 1701. »
Le Hezbollah nie tout lien avec les tirs de roquettes
En réaction, les Relations médiatiques du Hezbollah ont publié un communiqué dans lequel ils ont réitéré l’engagement du Hezbollah à respecter l’accord du cessez-le-feu.
Citant une source responsable au sein du Hezbollah, ils ont nié tout lien entre le Hezbollah et les roquettes lancées aujourd’hui depuis le sud du Liban vers le nord de la Palestine occupée.
Et d’ajouter: « ces incidents ne sont que des prétextes suspects pour poursuivre l’agression israélienne contre le Liban ».
Un bâtiment résidentiel dans la banlieue sud de Beyrouth bombardé
Jouissant du prétexte des tirs de deux roquettes d’origine inconnue, un drone de l’occupation a mené trois tirs d’avertissement contre un bâtiment résidentiel dans la banlieue sud de Beyrouth.
Ces tirs d’avertissement précèdent généralement de peu une frappe aérienne qui a transformé en ruine le bâtiment en question. Une personne a été grièvement blessée suite à cette frappe.
Il est à noter que le bâtiment menacé, se situe dans un quartier résidentiel, où se trouve plusieurs écoles. Les élèves effrayés ont été évacués juste après l’avertissement israélien.
حالة من الهلع بين صفوف طلاب المدارس في الضاحية الجنوبية لبيروت مع إعلان إسرائيل أنها وجهت إنذارا بإخلاء مبنى تمهيدا لقصفه pic.twitter.com/TPTXdXL7TQ
— قناة الجزيرة (@AJArabic) March 28, 2025
Rappelons qu’il s’agit de la première frappe israélienne contre la banlieue sud de Beyrouth depuis le cessez-le-feu non respecté par ‘Israël’ qui est entré en vigueur le 27 novembre 2024.
Agression israélienne contre plusieurs villages du sud
Parallèlement, le ministère libanais de la santé a fait état de 3 martyrs dont une femme et de 18 blessés dont 6 enfants suite à la frappe israélienne visant le village de Kfar Tibnit, dans le caza de Nabatieh.
Le correspondant d’Al-Manar dans le sud a en outre rapporté que l’artillerie israélienne a ciblé la zone située entre les environs des villages de Qaqaiyat al-Jisr et de Kfar Sir.
L’artillerie israélienne et les bombardements au phosphore ont également visé le quartier est de la ville de Khiam et la localité frontalière de Kfar Kila, tandis qu’un obus israélien est tombé dans le village de Taybeh.
#بالفيديو | قصف مدفعي للاحتلال الإسرائيلي استهدف بلدة #الخيام #جنوب_لبنان.#الميادين_لبنان #لبنان pic.twitter.com/sktgxurzPi
— الميادين لبنان (@mayadeenlebanon) March 28, 2025
Le correspondant d’Al-Manar a également rapporté qu’un drone israélien a largué une bombe sonore sur une maison préfabriquée dans le village de Houla.
Samedi dernier, les médias israéliens avaient également rapporté la détection de cinq roquettes tirées depuis le Liban vers la colonie de Metula, en Haute Galilée, au nord de l’entité sioniste (Palestine occupée).
Le Hezbollah a nié tout lien avec les tirs de roquettes, soulignant que les allégations de l’occupation israélienne s’inscrivent dans le cadre des prétextes pour poursuivre ses agressions contre le Liban, qui n’ont pas cessé depuis l’annonce du cessez-le-feu le 27 novembre 2024.
Ces derniers jours, l’occupation a intensifié son agression contre les villages libanais du sud et de la vallée de la Bekaa, lançant une série de raids qui couté la vie à une dizaine de Libanais.