Au lendemain de l’arrestation par les autorités de Damas de deux cadres du mouvement de résistance palestinien Jihad islamique, le New York Times a écrit discerner « un tournant radical dans la politique du gouvernement syrien » à l’encontre des factions palestiniennes.
« Ces arrestations sont intervenues après la visite de membres du Congrès républicains à Damas la semaine passée », dont Cory Mills, membre du parti républicain, constate le journal américain ce qui illustre d’après lui que « ce parti accorde un intérêt plus grand à la Syrie ».
Mardi, le Jihad islamique avait révélé que les autorités syriennes ont capturé depuis 5 jours, deux de ses hauts cadres, Khaled Khaled et Yasser al-Zafari, « sans donner d’explication ».
Le ministère syrien de l’intérieur a confirmé leur arrestation sans fournir non plus les raisons.
Lors de l’accès au pouvoir de Hayat Tahrir al-Sham, des mesures ont visé le Front populaire pour la libération de la Palestine-Commandement général qui a été sommé de livrer ses armes et de fermer ses bureaux.
Le NWT rappelle que l’administration Trump a posé de nouvelles conditions aux gouverneurs de la Syrie en vue de réduire les sanctions, dont entre autres la répression des groupes armés.
La semaine passée le Wall Street Journal avait assuré que « Washington veut que Damas réprime les extrémistes et expulse les groupes palestiniens du pays en échange d’un allègement limité des sanctions. »
Charaa: Les conditions US ont besoin de discussion
Dans une interview réalisée avec le NWT, le président syrien par intérim Ahmad al-Charaa a incité les Etats-Unis à lever les sanctions, mettant en garder contre le chaos qui affecterait les pays voisins, voire le monde entier.
Il a précisé que « certaines conditions américaines ont besoin de discussion et de reformulation » sans plus de détails.
Charaa a assuré que son gouvernement négocie aussi bien avec la Turquie que la Russie qui ont tous les deux « une présence militaire ». Il s’est dit disposé à acheter des armes russes d’autant que « personne ne lui a fait d’offre ».
« La Syrie s’engage dès le début, avant même que nous accédions au pouvoir, à empêcher l’utilisation de son territoire syrien de quelque manière qui menace un pays étranger », a-t-il réaffirmé dans l’entretien avec le NWT selon lequel « il essaie d’apaiser les craintes ».
Liquidations et enlèvements de femmes
La situation sécuritaire dans ce pays est toujours gravissime. Liquidations et enlèvements de femmes sont de plus en plus nombreux.
L’OSDH a recensé 78 personnes qui ont été liquidées pendant le mois d’avril dans « des règlements de compte ».
Durant les 24 dernières heures, 7 citoyens syriens ont été tués à Alep au nord de la Syrie. 6 ont succombé dans des tirs de feu par des assaillants motorisés dans le quartier Cheikh Saïd au sud de la ville et le septième, un médecin a été abattu par des hommes armés au centre de la ville, selon les médias locaux.
L’OSDH met la lumière sur l’enlèvement des femmes alaouites assurant que 50 d’entre elles ont disparu pendant ces dernières semaines. « Certaines ont été enlevées depuis leurs domiciles, pendant la vague de violences communautaires du mois de mars dernier, d’autres ont été kidnappées pendant qu’elles se rendaient à leur lieu de travail ou leur déplacement », rapporte l’observatoire qui indique que jusqu’à présent les auteurs de ces enlèvements n’ont pas encore été identifiés et arrêtés.
La semaine passée, 8 femmes ont été enlevées dans la ville de Tartous, le village Beit al-Chanta et Safita. Dans tous ces cas, aucune mesure n’a été entreprise par les forces gouvernementales pour traquer et arrêter les auteurs.
Source: Divers