La Défense civile palestinienne a fait état samedi de 17 martyrs dans des frappes israéliennes dans la matinée dans la bande de Gaza, dont dix dans une maison touchée par un bombardement qui a aussi laissé de nombreuses personnes sous les décombres.
La frappe israélienne la plus meurtrière s’est produite à l’aube sur la maison de la famille al-Khour, du quartier al-Sabra au sud de la ville de Gaza, dans le nord du territoire palestinien, selon la Défense civile.
« Dix martyrs (morts, ndlr) et environ 20 personnes portées disparues à la suite du bombardement de la maison de la famille al-Khour », a déclaré à l’AFP un responsable de cette organisation de secouristes, Mohammed Al-Moughair, sur la foi des témoignages de voisins.
Des images de l’AFP sur place montrent des Palestiniens découpant, à la lumière de torches, la structure métallique du bâtiment avec une scie circulaire et retirant au moins un corps des décombres.
Une jeune fille, le front bandé, se tient là, visiblement abasourdie.
« Tout le monde dormait avec ses enfants, et sans aucun avertissement, nous avons vu la maison s’effondrer sur nous. Il y avait des cris, et ceux qui pouvaient encore respirer appelaient à l’aide, mais personne n’est venu », a témoigné une membre de la famille, Oum Walid al-Khour.
« La plupart des victimes étaient des enfants, morts par asphyxie à cause du bombardement », a-t-elle ajouté.
Des raids israéliens ont été perpétrés sur les tentes d’al-Mawasi à Khan Younes au sud de l’enclave. Il est question de 3 martyrs selon un premier bilan.
Deux nouveaux nés Ahmad et Aysar Charab ont été retrouvés sous les décombres après le massacre perpétré vendredi contre la famille Charab à Khan Younes.
56 martyrs et 108 blessés ont été accueillis dans les hôpitaux durant les 24 dernières heures, a indiqué le ministère de la Santé de Gaza au milieu de la journée de ce samedi.
Selon ses chiffres publiés samedi, au moins 2.111 Palestiniens ont été tués et 5.483 blessés depuis le 18 mars, ce qui porte à 51.495 le nombre des martyrs et 117.524 blessés dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023.
Ordres d’évacuation: la moitité de l’enclave occupée
Pendant ce temps, l’armée d’occupation israélienne a menacé hier d’attaquer d’autres quartiers de la ville de Gaza. Elle a ordonné aux habitants des quartiers de Turkmen, d’Al-Jadidah et de Zeitoun, au nord-est, de partir vers les zones occidentales de la ville de Gaza, affirmant que les combattants de la résistance palestinienne lançaient des attaques depuis l’intérieur de ces quartiers.
Elle avait auparavant déplacé des milliers de Palestiniens de plusieurs quartiers de l’est de Gaza, en particulier Shujaiya et al-Tuffah, et forcé des milliers d’autres à fuir Beit Hanoun et les zones voisines du nord de la bande de Gaza.
L’Agence France-Presse a rapporté que l’armée israélienne occupe désormais plus de la moitié de la bande de Gaza, selon des cartes publiées par l’armée et utilisées par l’agence.
Le Hamas prêt à un accord de trêve de 5 ans
Le Hamas s’est dit samedi prêt à un accord pour la libération en une fois de tous les captifs encore retenus à Gaza et une trêve de cinq ans avec l’entité sioniste.
Le Hamas « est prêt pour un échange de prisonniers (israéliens et palestiniens) en une seule opération et pour une trêve de cinq ans », a déclaré, sous couvert de l’anonymat, un de ses responsables à l’AFP.
Le mouvement avait rejeté le 17 avril une proposition israélienne prévoyant notamment une trêve de 45 jours en échange du retour de dix captifs israéliens vivants.
Il demande un accord « global » incluant un arrêt des hostilités, un retrait complet des troupes israéliennes, l’échange des captifs israéliens contre des prisonniers palestiniens et l’entrée d’aide humanitaire dans Gaza, a réaffirmé samedi à l’AFP un de ses dirigeants, Taher al-Nounou.
Une délégation du mouvement palestinien doit rencontrer dans la journée au Caire les médiateurs égyptiens à la recherche d’une issue à la guerre qui ravage depuis 18 mois la bande de Gaza.
Source: Divers