Le Conseil supérieur de défense au Liban a recommandé au Conseil des ministres, de mettre en garde le Hamas de ne pas « utiliser le territoire libanais » pour mener des actions pouvant mettre en péril la sécurité du pays, sous peine de « mesures strictes » à son encontre.
À l’issue de la réunion que cette plus haute instance de sécurité a tenu au palais présidentiel à Baabda, présidée par le président de la République, le général Joseph Aoun, le général de division Mohammad Moustapha, secrétaire du Conseil, a rapporté que le conseil a également pris acte du lancement de poursuites judiciaires, prévues pour le début de la semaine prochaine, contre les personnes arrêtées dans le cadre des tirs de roquettes » de mars, « ainsi que de la poursuite de toute personne impliquée selon les résultats de l’enquête ».
M. Aoun a souligné l’importance de « veiller à ce que le Liban (…) ne soit entraîné dans des conflits qu’il pourrait aisément éviter. »
De son côté, le Premier ministre, Nawaf Salam, a souligné « la nécessité de remettre les armes illégales (à l’Etat) et de ne pas permettre au Hamas ou à d’autres factions de compromettre la stabilité sécuritaire ».
Les autorités libanaises avaient arrêté à la mi-avril deux membres du Hamas « dans le cadre des enquêtes qu’elles mènent, sur instruction des autorités judiciaires compétentes, pour arrêter les personnes impliquées dans le lancement de roquettes depuis le sud du Liban vers le nord d’Israël. »
Les 22 et 28 mars, ont eu lieu deux opérations de tirs de roquettes artisanales depuis les deux localités Kfar Tibnite et Qa’qa’ieyt al-Jisr en direction des colonies israéliennes Metulla et Kiryat Shmona.
L’armée d’occupation israélienne avait alors mené deux vagues de raids intensifs contre plusieurs régions au sud du Liban ainsi que des quartiers dans la banlieue sud de Beyrouth.
Entretemps, les violations israéliennes de l’accord de cessez-le-feu conclu fin novembre 2024 ne connaissent pas de répit.
Ce vendredi, l’agence officielle ANI a rapporté que 5 civils libanais ont été blessés à l’aube, dans un tir de drone israélien sur des maisons préfabriquées établies à proximité d’une station d’essence dans la localité de Houla, au sud du Liban.
Dans le casa de Tyr (Sour), des avions de guerre et des drones ennemis ont été observés survolant l’espace aérien de plusieurs villages et régions.
Jeudi, deux raids séparés ont visé deux voitures dans la localité frontalière de Mays al-Jabal tuant deux civils libanais et en blessant 3 autres.
L’accord de trêve prévoit le retrait des combattants du Hezbollah de la zone située au sud du fleuve Litani (à environ 30 km de la frontière) et le démantèlement de ses infrastructures militaires, en contrepartie d’un renforcement du déploiement de l’armée libanaise et de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul). Il stipule également le retrait d’Israël du territoire libanais, mais l’armée israélienne s’est maintenu dans cinq positions frontalières.
Dans une interview diffusée mercredi par la chaîne Sky News Arabia, le chef de l’Etat libanais a affirmé que l’armée contrôle désormais plus de 85% du sud du pays.
Source: Divers