La conférence internationale co-présidée par la France et l’Arabie saoudite pour relancer une solution pacifique au conflit israélo-palestinien dite « à deux Etats » se tiendra du 17 au 20 juin, a confirmé vendredi à l’AFP la porte-parole de l’Assemblée générale de l’ONU Sharon Birch.
Dans une résolution adoptée en décembre, l’Assemblée générale, plaidant pour des négociations crédibles pour le processus de paix au Proche-Orient, avait décidé de convoquer pour juin à New York cette « conférence internationale de haut niveau pour le règlement pacifique de la question de la Palestine et la mise en œuvre de la solution des deux Etats », confiant sa présidence à Paris et Ryad.
Selon une source diplomatique proche des travaux préparatoires, l’événement devrait être l’occasion « d’annoncer des actions rapides, avec des échéances, irréversibles » en vue d’une reconnaissance élargie de la Palestine comme Etat à part entière.
Près de 150 pays reconnaissent l’Etat de Palestine, qui siège comme membre observateur aux Nations unies, mais pas comme membre à part entière en l’absence d’un vote favorable du Conseil de sécurité sur la question.
En mai 2024, l’Irlande, la Norvège et l’Espagne ont reconnu la Palestine, suivis par la Slovénie le mois suivant, mais la plupart des pays occidentaux, dont la France, n’ont pas franchi ce pas.
Le président français Emmanuel Macron avait indiqué en avril vouloir saisir l’opportunité de cette conférence de New York afin de déclencher une série de reconnaissances de la Palestine, « mais aussi la reconnaissance d’Israël par des Etats qui aujourd’hui ne le font pas ».
En 2020, les accords d’Abraham parrainés par Donald Trump lors de son premier mandat à la Maison Blanche ont mené à la normalisation des relations entre Israël et trois pays arabes : les Emirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc.
Mais nombre de pays arabes ont jusqu’ici refusé de se joindre à ce processus, en particulier l’Arabie saoudite, ainsi que la Syrie et le Liban.
Avec la guerre à Gaza, Ryad écarte toute normalisation avec Israël sans la création d’un Etat palestinien souverain et viable, projet auquel s’oppose avec la dernière détermination le gouvernement du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.
Source: Avec AFP