Citant des sources militaires, le journal israélien Haaretz a révélé que le nombre de soldats israéliens qui se sont suicidés depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza a atteint 42, a rapporté le site palestinien Qudsn.
Les chiffres de Haaretz indiquent que 35 soldats se sont suicidés jusqu’à fin de 2024, soit une augmentation significative par rapport au chiffre annoncé par la radio de l’armée début janvier 2025, qui s’élevait à 28 suicides, dont 16 réservistes.
Le journal soutient que l’armée israélienne s’abstient délibérément de révéler le nombre exact de suicides survenus cette année. Cependant, des sources militaires estiment que 7 soldats supplémentaires se sont suicidés depuis le début de l’année 2025, et que la guerre en cours à Gaza en est la cause directe.
Selon le journal, un certain nombre de soldats qui se sont suicidés ont été enterrés sans funérailles militaires ni annonces officielles, une politique visant à masquer l’ampleur de la crise psychologique qui frappe les soldats de l’occupation.
Les sources ont révélé que l’armée d’occupation recrute des personnes souffrant de maladies mentales, y compris celles qui reçoivent un traitement ou qui ont déjà été libérées du service en raison de leurs problèmes de santé mentale, en raison de la grave pénurie de soldats. Ils ont expliqué que plus de 9 000 soldats reçoivent actuellement un traitement pour des maladies et des troubles mentaux depuis le début de la guerre contre la bande de Gaza.
Un commandant militaire a admis au journal que l’armée est obligée de recruter des soldats souffrant de troubles psychologiques instables, affirmant qu’ils évitent d’examiner leur état psychologique de peur que cela ne puisse conduire à une perte de capacité à continuer à se battre. Il a ajouté : « Nous nous battons avec tout ce qui est disponible. »
En novembre dernier, le journal Yedioth Ahronoth révélait à la foi du Bureau de réintégration du ministère israélien de la Défense, qu’environ 5.200 soldats, soit 43 % des blessés admis dans les centres de réadaptation, souffraient de stress post-traumatique. On estime qu’environ 100 000 personnes auront besoin d’un traitement psychologique d’ici 2030, dont au moins la moitié recevront un diagnostic de ce trouble.
Le journal a noté que 15% des soldats réguliers qui ont quitté la bande de Gaza et ont reçu un traitement psychologique n’ont pas pu retourner au combat, et que des milliers de soldats ont cherché refuge dans des cliniques spéciales établies par l’armée. Parallèlement, un tiers des blessés reconnus souffrent de stress post-traumatique.
L’armée d’occupation reconnaît la mort de 856 militaires, des officiers et des soldats, depuis le 7 octobre 2023, dont 414 soldats tués lors de l’assaut terrestre sur la bande de Gaza.
L’occupation reconnaît également que 5.887 soldats israéliens ont été blessés, dont 877 grièvement blessés, depuis le 7 octobre 2023. Mais les médias israéliens assurent que les pertes de l’armée d’occupation sont plus élevées.