Les évêques de l’Église de Norvège ont appelé à la fin immédiate des attaques israéliennes contre Gaza et la Cisjordanie, et à des sanctions contre ‘Israël’, a rapporté le site EuroPalestine.
Ils ont exprimé leur profonde inquiétude face au génocide israélien en cours, aux destructions, aux déplacements massifs de population et à l’aggravation de la crise humanitaire qui en résultent.
Dans une déclaration publiée à l’issue d’une récente conférence, les évêques norvégiens ont condamné les violations du droit international et mis en garde contre le génocide à Gaza. Ils ont décrit la situation comme un effondrement non seulement humanitaire, mais aussi moral.
Les évêques ont exigé un cessez-le-feu immédiat, la libération des prisonniers, une aide d’urgence à Gaza et la fin des attaques en Cisjordanie occupée. Ils ont également exhorté le gouvernement norvégien et la communauté internationale à exercer des pressions politiques et économiques sur Israël, y compris des sanctions, pour mettre fin à la « politique de nettoyage ethnique contre les Palestiniens ».
La semaine passée, le fonds souverain de la Norvège, le plus grand au monde, a annoncé avoir vendu toutes ses actions dans la société israélienne Paz Retail and Energy (PAZ.TA), car celle-ci possède et exploite des infrastructures fournissant du carburant aux colonies israéliennes en Cisjordanie occupée, rapporte Reuters.
Il s’agit de la dernière décision en date d’un acteur financier européen visant à réduire ses liens avec des entreprises israéliennes ou associées à Israël depuis le déclenchement de la guerre génocidaire menée par Israël à Gaza en octobre 2023.
Auparavant, la puissante confédération syndicale norvégienne LO a voté en faveur d’un boycott économique total d’Israël.
Le gouvernement norvégien s’est démarqué par sa position sur la guerre israélienne contre la bande de Gaza. Après l’attaque du Hamas Déluge d’al-Aqsa du 7 octobre 2023 qu’il a condamnée, son Premier ministre ayant estimé que « la réponse de l’armée d’occupation était disproportionnée ».
Son ministre des Affaires étrangères avait aussi condamné le blocus israélien imposé à l’enclave depuis 2007.
En mai 2024, Oslo qui avaient accueilli les accords de 1993 qui auraient dû aboutir à un Etat palestinien, a reconnu un Etat de la Palestine, aux côtés de Madrid et de Dublin. Soulignant que les Palestiniens ont un droit fondamental et indépendant à l’autodétermination.
En avril 2025, elle a annoncé qu’elle établissait officiellement des relations diplomatiques avec l’État de Palestine, lors de la présentation officielle des lettres de créance de la nouvelle ambassadrice palestinienne en Norvège, Marie Sedin.
Elle est aussi le premier pays européen à avoir annoncé publiquement qu’elle arrêterait le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant qui font l’objet de mandats d’arrêt par la Cour pénale internationale (CPI), pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis à Gaza. Israël fait actuellement l’objet d’une procédure pour génocide devant la Cour internationale de justice (CIJ)
Source: Divers