Le Leader de la Révolution islamique, l’Ayatollah Sayed Ali Khamenei, affirme que la Révolution islamique iranienne, dotée d’un système politique stable, fort et en pleine expansion, né d’une grande révolution, a surpris le monde occidental.
L’Ayatollah Khamenei a tenu ces propos, ce mercredi 4 juin, au mausolée de l’imam Khomeini, dans la banlieue sud de Téhéran, à l’occasion de la commémoration du 36e anniversaire du décès du fondateur de la République islamique.
L’autonomie de l’Iran
L’indépendance nationale ne signifie ni isolement ni déconnexion du monde ; elle signifie que la nation iranienne et le pays sont autonomes.
« L’indépendance nationale signifie que le pays ne doit pas attendre le feu vert ou le feu rouge des États-Unis ou de leurs alliés ; un élément clé de l’indépendance nationale est le principe de ‘nous pouvons y arriver’ », a souligné l’Ayatollah Khamenei.
Plan US sur le nucléaire iranien
« Sur la question nucléaire, le plan américain est à 100 % contre le principe de « nous pouvons » », a souligné le Leader.
Ses propos interviennent alors que des informations font état d’une proposition de l’administration Trump visant à conclure un accord qui permettrait à l’Iran de poursuivre l’enrichissement de l’uranium à de faibles niveaux.
« Selon cette proposition, les États-Unis faciliteraient la construction de réacteurs nucléaires pour l’Iran et négocieraient la construction d’installations d’enrichissement gérées par un consortium de pays de la région », a écrit le New York Times mercredi.
« Dès que l’Iran commencerait à tirer profit de ces promesses, il serait obligé de cesser toute activité d’enrichissement dans le pays », indique le journal.
L’enrichissement de l’uranium est la clé du dossier nucléaire iranien
Or, le Leader de la Révolution islamique, l’Ayatollah Sayed Ali Khamenei, réaffirme que l’enrichissement de l’uranium est la clé du dossier nucléaire iranien, rejetant les propositions américaines selon lesquelles Téhéran devrait cesser définitivement tout enrichissement dans le pays.
« Le premier mot des États-Unis est que l’Iran ne devrait pas avoir d’industrie nucléaire et devrait dépendre des États-Unis… Notre réponse aux absurdités des États-Unis est claire : ils ne peuvent absolument rien faire dans ce domaine », a-t-il ponctué.
L’Ayatollah Khamenei a cité les années 1980, lorsque l’Iran a constaté que les États-Unis n’étaient pas fiables après que Washington et les Européens ont refusé de fournir à l’Iran de l’uranium enrichi à 20 % comme combustible.
« Pourquoi vous ingérez-vous ? Que l’Iran ait de l’enrichissement ou non, qu’est-ce que cela vous importe ? Qui êtes-vous ? » a demandé le Leader, s’adressant aux États-Unis.
« Aujourd’hui, nous pouvons produire de l’énergie nucléaire, et le nombre de pays qui possèdent cette technologie se compte sur les doigts d’une main », a-t-il affirmé.
Et de renchérir : « l’ennemi se concentre sur la question de l’enrichissement de l’uranium, et la technologie nucléaire est impossible sans le processus d’enrichissement ».
« Téhéran n’abandonnera pas l’enrichissement de l’uranium… Et les USA ne parviendront pas à affaiblir notre programme nucléaire», a-t-il ponctué.
L’entité sioniste vouée à la disparition
Ailleurs dans son discours, le numéro un iranien a affirmé que « les USA sont partenaires des sionistes dans les crimes commis dans la bande de Gaza ».
« Les pays islamiques portent une grande responsabilité dans ce qui se passe à Gaza, et aujourd’hui, il n’y a pas de place pour la complaisance, la neutralité ou le silence », a-t-il ajouté.
Et l’Ayatollah Khamenei de réitérer: « L’entité sioniste est vouée à la disparition, et ce ne sera pas pour longtemps ».
La Révolution de l’Imam Khomeini
Du retour à la commémoration du 36e anniversaire du décès du fondateur de la République islamique, l’Imam Khomeini, il a affirmé que « le leader de notre révolution est un grand homme dont la présence dans le monde est toujours palpable plus de trente ans après son décès, et l’impact de sa révolution est clairement visible aux yeux des peuples du monde entier ».
« Le déclin brutal de la position des États-Unis dans le monde est dû à sa présence, et la haine des sionistes découle de sa révolution », a-t-il ajouté.
L’Ayatollah Khamenei a ensuite évoqué « un mouvement d’aversion pour les valeurs occidentales » dans le monde, affirmant qu’il trouve son origine dans la révolution initiée par le défunt imam Khomeini.
« La Révolution islamique en Iran a surpris le monde occidental. Ils ne pensaient pas qu’un religieux seul, sans équipement ni ressources financières, puisse mener une nation au combat », a rappelé l’Ayatollah Khamenei.
« Ils ne croyaient pas que cette révolution et cet imam seraient capables de balayer les Américains et les sionistes, qui dominaient tout en Iran depuis des années, et de les expulser du pays. »
Plus loin dans ses propos, le Leader a parlé de toutes sortes de complots tramés contre la Révolution islamique, qui, selon lui, sont sans précédent par rapport aux autres révolutions connues dans le monde.
Il a affirmé que la République islamique avait résisté à tous les complots, desseins et hostilités.
« Si l’on compte, plus d’un millier de complots ont peut-être été déjoués par la République islamique, et certains ont même été repoussés », a déclaré le Leader de la Révolution islamique.
L’Ayatollah Khamenei a réaffirmé que l’imam Khomeini avait protégé la Révolution islamique du fléau destructeur des émotions.
Il a cité le cas de la Révolution française, où les émotions ont pris le dessus et affecté les objectifs rationnels d’un soulèvement social.
« Le résultat est que lorsque les émotions s’apaisent, la direction du mouvement pour lequel la révolution a été créée change », a fait remarquer l’Ayatollah Khamenei.
La rationalité de l’imam Khomeini s’est manifestée dans ses deux piliers fondamentaux, à savoir le Velayat-e Faqih (la tutelle du juriste) et l’indépendance nationale, a souligné le Leader.
« Sans la tutelle du juriste, cette révolution aurait dévié du chemin de la religion », a noté l’Ayatollah Khamenei.