Dans un contexte des tensions entre l’entité sioniste et la France, deux hauts responsables français sont arrivés à Tel Aviv pour des réunions avec des responsables israéliens, selon le Jerusalem Post. Leur visite intervient à deux semaines de la conférence visant à « promouvoir la mise en œuvre de la solution à deux États » pour régler le conflit israélo-palestinien. Coprésidée par la France et l’Arabie saoudite, elle est prévue du 17 au 20 juin, au siège des Nations unies à New York (États-Unis).
Le mois de mai, le président français Emmanuel Macron a annoncé que Paris pourrait prochainement reconnaître un État palestinien, à certaines conditions. Plus tard, depuis Singapour, il a aussi assuré qu’une telle reconnaissance n’est « pas simplement un devoir moral, mais une exigence politique ».
Ces déclarations lui avaient attiré de vives critiques des responsables israéliens et américains.
Une source au ministère israélien des Affaires étrangères l’a accusé de « mener une croisade féroce contre Israël ».
Tandis que l’ambassadeur américain Mike Huckabee lui suggérait de créer l’État palestinien « en Côte d’Azur. »
Les médias israéliens ont rapporté que les États-Unis avaient mis en garde la France et la Grande-Bretagne contre la reconnaissance de la création d’un État palestinien lors de cette conférence.
Mais selon le Jerusalem Post, un haut responsable français a déclaré que « la conférence de juin ne se concentrera pas sur la reconnaissance de l’État palestinien ».
« L’objectif principal du document attendu de la conférence de juin est de formuler une vision internationale largement partagée pour le désarmement du Hamas, d’obtenir la libération de tous les otages israéliens, de réformer l’Autorité palestinienne et de planifier la jour à venir, y compris à travers la perspective d’une solution à deux États ».
Selon le quotidien israélien, malgré ces assurances, les dirigeants israéliens soupçonnent toujours que les déclarations françaises ne visent à apaiser les craintes tout en faisant discrètement avancer la cause de la reconnaissance unilatérale d’un État palestinien dans les coulisses.
Au moment où le gouvernement israélien intensifie sa guerre génocidaire à Gaza dont il occupe désormais 75% de la surface et ne cache ses velléités d’en expulser ses habitants, et étend la colonisation juive en Cisjordanie occupée, l’établissement d’un Etat palestinien est plus compromis que jamais.
Source: Média