Quand le directeur du FBI James Comey a évoqué des comptes Twitter et Instagram personnels, le blog spécialisé sur les gadgets et les nouvelles technologies Gizmodo s’est mis au défi de les trouver.
Et il n’a fallu que quatre heures de recherches à l’une de leurs journalistes pour s’approcher d’une réponse.
Le premier indice remonte à mercredi lorsque Comey a assuré devant un parterre de spécialistes de la sécurité qu’il avait rejoint les réseaux sociaux pour pouvoir garder contact avec sa famille.
Mais, quand on est le patron du principal service de renseignement américain, pas question de s’afficher au grand jour. Comey a donc ouvert un compte secret qui ne porte pas son nom.
« Ma vie privée est très importante pour moi. Je la chéris. J’ai un compte Instagram avec neuf abonnés. Mais je ne laisse personne s’en approcher: seulement ma famille proche et le petit ami sérieux d’une de mes filles », a admis M. Comey.
En passant par le compte Instagram de Brien, le fils de James Comey, la journaliste a réussi à remonter jusqu’au père.
Selon Gizmodo, il se ferait passer pour Reinhold Niebuhr, un théologien américain protestant… mort en 1971. Niebuhr, célèbre pour ses études sur les relations entre la foi chrétienne et la réalité de la politique moderne et de la diplomatie, était l’objet de la thèse de Comey.
Sur Twitter, « Reinhold Niebuhr » n’était suivi que par une seule personne, le journaliste Benjamin Wittes, ami proche de Comey, et porte le nom de @projectexile7, comme un programme pour lutter contre les crimes liés aux armes lancé par l’actuel patron du FBI.
Si ses comptes sont protégés, « Reinhold Niebuhr » a posté, quelques heures après l’article de Gizmodo, un gif (un format d’image numérique animé) montrant un homme en train d’applaudir en taggant la journaliste.
Le FBI n’a pas encore confirmé cette information mais les réseaux sociaux se sont emballés pour cette quête et le possible faux profil de Comey compte désormais plus de 8.000 abonnés.
Nommé en septembre 2013 par Barack Obama, James Comey est actuellement vu comme le flic arbitre de la politique américaine: après s’être vu reprocher d’avoir fait trébucher Hillary Clinton durant la campagne, il est désormais en charge de l’enquête sur les liens supposés entre Donald Trump et la Russie.
Source: AFP