La Grande-Bretagne s’est excusée auprès de l’Arabie saoudite pour « l’agression » dont a été victime le porte-parole de la coalition arabe au Yémen, le général saoudien Ahmed Assiri, lors d’un séminaire à Londres, a indiqué l’agence officielle SPA à Ryad.
Le général Assiri a fait l’objet de vives critiques pour la campagne militaire menée par l’Arabie saoudite au Yémen et a été la cible d’un jet d’œuf alors qu’il arrivait à ce forum organisé jeudi par l’European Council on Foreign Relations, selon des médias. L’officier a confirmé à l’AFP avoir été « agressé » par des manifestants.
Le chef de la diplomatie britannique Boris Johnson a appelé le vice-prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, fils du roi et ministre de la Défense, a rapporté l’agence SPA dans la nuit de samedi à dimanche.
Le ministre britannique s’est excusé pour « l’agression dont a été l’objet le général Ahmed Assiri, conseiller du prince, de la part de manifestants », a ajouté l’agence.
Londres cherche à se rapprocher de Ryad et des pays du Golfe depuis sa décision de quitter l’Union européenne.
Les relations entre les Britanniques et les Saoud datent depus la fondation du royaume wahhabite auquel ils ont accordé l’aide militaire pour contrôler la péninsule arabe.
L’Arabie saoudite est régulièrement critiquée pour l’offensive meurtrière qu’elle dirige au Yémen à la tête d’une coalition arabe. Depuis mars 2015, le conflit yéménite a fait plus de 7.700 morts, majoritairement des civils, et 42.500 blessés, selon les Nations unies.
Des organisations humanitaires locales rendent compte d’un chiffre supérieur. Cette offensive a aussi provoqué une famine qui touche quelque 17 millions de personnes dans ce pays, selon l’ONU.
Ryad et ses alliés, dont un grand nombre de mercenaires étrangers combattent les rebelles Houthis yéménites qui disposent d’une grande popularité dans ce pays et ont pris le pouvoir à Sanaa. Ils ont réalisé une manifestation la semaine passée à laquelle des dizaines de milliers de manifestants étaient présents. Ils ont avec eux et une bonne partie de l’armée yéménite fidele à l’ex-président Ali Abdallah Saleh.
Source: Avec AFP