Une frappe contre Pyongyang n’est pas exclue après l’envoi d’un groupe d’attaque de la Marine américaine dans la région. Une telle démarche parait envisageable, la communauté internationale n’ayant pas condamné à l’unanimité les récentes frappes US contre la Syrie, selon un sénateur russe.
L’envoi d’un groupe d’attaque de la Marine américaine vers la péninsule coréenne signifie que la menace d’une frappe de missiles contre des sites militaires nord-coréens n’est pas exclue, a déclaré à Sputnik dimanche le président du comité à la défense du sénat russe Viktor Ozerov.
Le président américain pourrait effectuer une telle démarche en l’absence de condamnation unanime des membres du Conseil de sécurité de l’Onu suite à la frappe américaine contre la base aérienne syrienne, mais aussi sur fond de menace nucléaire de la part de la Corée du Nord, selon lui.
Un groupe d’attaque de la Marine américaine se rendra dans la partie sud de l’océan Pacifique pour assurer sa présence près de la péninsule coréenne, a annoncé Reuters, citant un fonctionnaire américain.
Les États-Unis ont tiré des missiles sur la base aérienne de Shayrat en Syrie en riposte à une prétendue attaque chimique à Idlib imputée à Damas, bien que la Syrie ait détruit ses armes chimiques conformément à l’accord sur la destruction des armes chimiques qu’elle avait signé, a souligné le responsable.
En revanche, la Corée du Nord n’a pas signé le traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), ce qui pourrait pousser Donald Trump à réaliser une frappe contre ce pays, estime-t-il.
Il importe que tous les pays du monde s’appliquent à former l’opinion publique afin de souligner l’inadmissibilité de ce genre d’actions de Washington vis-à-vis de Pyongyang, a souligné le sénateur.
Les États-Unis estiment que le 5 avril, la Corée du Nord a effectué un essai échoué d’un missile balistique de type Scud.
Source: AFP