Au moment même où les Etats-Unis menaient leur frappe illégitime contre la Syrie, le 7 avril dernier, le président Donald Trump était en tête-à-tête avec le numéro un chinois Xi Jinping.
Fait saillant : Depuis, Pékin n’a pas affiché de réaction sur ce qui s’y est passé.
Or, selon les fuites de presse, c’est la Corée du Nord qui était au menu de la discussion entre les deux présidents.
Commerce contre nucléaire nord-coréen
Le Président américain Donald Trump l’a confirmé le lundi 10 avril.
Sur son compte Twitter, il a nommé une condition essentielle pour conclure un nouvel accord commercial avec la Chine : la participation de Pékin au règlement du problème nord-coréen.
« J’ai expliqué au Président de la Chine que l’accord commercial avec les États-Unis serait plus avantageux pour eux s’ils réglaient le problème nord-coréen », a-t-il écrit sur son compte Twitter, quelques jours après la rencontre avec son homologue chinois, rapporte l’agence russe Sputnik.
Mais il a également prévenu Pyongyang que les États-Unis pourraient le faire sans l’intervention de Pékin.
« La Corée du Nord cherche des ennuis. Si la Chine décide d’aider, ça serait formidable. Sinon, nous résoudrons le problème sans eux! USA », a-t-il écrit sur Twitter.
Le 8 avril, le ministre des Affaires étrangères de la Chine, Wang Yi, a annoncé que Jinping et Trump étaient tombés d’accord sur le problème nucléaire de la Corée du Nord et qu’ils intensifieraient leur coopération dans cette direction.
Pékin ripostera à Pyongyang
Ce mercredi 12 avril, rapporte Reuters, un journal chinois officiel a sommé Pyongyang de cesser ses activités nucléaires et balistiques «pour sa sécurité », mettant en garde que les Etats-Unis n’étaient pas prêts à coexister avec le fait qu’elle possède des armes nucléaires.
« Pyongyang devrait éviter de commettre des erreurs cette fois-ci », a écrit le Global Times China dans son éditorial, selon lequel la péninsule coréenne n’a jamais été aussi proche d’une « confrontation militaire » depuis sa première expérience nucellaire en 2006.
Le journal dirigé par le quotidien le Peuple, organe journalistique du parti communiste au pouvoir a ajouté : « les Etats-Unis ne sont pas seulement emplis d’arrogance et de confiance en raison des dernières répercussions de la frappe en Syrie, mais Trump est décidé à paraitre comme un homme prêt à respecter ses promesses ».
Le journal a aussi indique que Pékin va riposter avec force contre toute nouvelle expérience nord-coréenne.
« Si le nord commet un autre acte provocateur ce mois-ci, la société chinoise sera disposée à recourir au Conseil de sécurité afin d’adopter des mesures restrictives d’une fermeté sans précédent, comme le fait de restreindre les importations en pétrole du Nord », a-t-il averti.
Pas de changement sur la Syrie
Interrogé par la télévision iranienne francophone Press TV, le chroniqueur russe Mikhaïl Gamandi-Egorov a nié le fait que la Chine ne s’est pas exprimée sur la frappe américaine en Syrie, assurant qu’elle l’a condamnée au CS.
Rappelant les vetos qu’elle a opposés, au côté de la Russie, il a néanmoins précisé que l’approche chinoise diffère de celle de la Russie quoique les deux pays sont tout-à-fait d’accord sur le fond.
Sources: Sputnik, Press TV, Reuters, Global Times
Source: Divers