L’ex-président conservateur iranien Mahmoud Ahmadinejad s’est porté candidat à la présidentielle du 19 mai pour « soutenir la candidature » de son ex-vice-président Hamid Baghaie, qui s’est également enregistré mercredi.
En septembre 2016 déjà, M. Ahmadinejad avait annoncé qu’il ne serait pas candidat après une intervention du guide suprême, l’ayatollah Sayed Ali Khamenei, le dissuadant de l’être. Le guide avait affirmé qu’il fallait éviter une « bipolarisation nocive » dans le pays.
« Le guide suprême m’a conseillé de ne pas participer à l’élection et je l’ai accepté (…) Je respecte ma parole. Mon enregistrement vise simplement à soutenir la candidature de mon frère Hamid Baghaie », a déclaré M. Ahmadinejad immédiatement après son enregistrement, indique l’AFP. Ahmadinejad a été président de 2005 à 2013.
Baghaie, qui a été vice-président de M. Ahmadinejad, avait annoncé sa candidature en février et affirmé ces dernières semaines qu’il n’appartenait à aucun camp politique.
Les opérations d’enregistrements des candidats ont commencé mardi et se poursuivent jusqu’à samedi. Tous les Iraniens peuvent se porter candidat, mais le Conseil des Gardiens de la constitution doit approuver la liste des candidats retenus d’ici au 27 avril.
Le président Hassan Rohani, élu en 2013 avec le soutien des réformateurs, devrait se présenter pour un second mandat de quatre ans, selon ses proches.
Dans le camp conservateur, un nouveau groupe appelé « Front populaire des forces de la révolution islamique » a été créé en décembre avec l’objectif de réunir tous les groupes et personnalités de ce courant en vue de présenter un candidat unique. Ce groupe a choisi une liste réduite de cinq personnalités avant de choisir son candidat final.
Il s’agit d’Ebrahimi Raessi, chef de l’office de l’administration des affaires du sanctuaire de l’imam Reda, huitième imam des musulmans chiites lequel se trouve dans la ville de Machad, rapporte PressTV.