La frappe américaine en Syrie n’a pas été très efficace du point de vue militaire, selon un porte-parole de la Défense russe, qui compare les résultats du tir de 59 missiles Tomahawk sur un aérodrome syrien avec ceux des tirs de missiles russes contre des positions djihadistes. Toutefois, le Pentagone n’arrête pas de se vanter de son opération.
Les déclarations sur l’efficacité de la frappe américaine sur la base aérienne en Syrie sont destinées au grand public et non aux professionnels, a déclaré le général Igor Konachenkov, porte-parole du ministère russe de la Défense.
Selon le général, primo, toutes les cibles des missiles de croisière américains étaient situées sur le terrain réduit d’un aérodrome classique qui avait été minutieusement étudié par des satellites, et secundo, les cibles représentaient des annexes et des constructions de taille importante.
« Ce qui fait que si les 59 missiles de croisière Tomahawk n’étaient pas tirés d’une distance de plusieurs centaines de kilomètres, mais étaient largués en tas sur Shayrat depuis des ballons, l’efficacité d’une telle « frappe » serait égale quant à son prix — plus de 100 millions de dollars — et à sa précision », a indiqué le général.
Il a souligné que la seule explication logique de l’objectif stratégique du Pentagone ne pouvait être qu’un affaiblissement du potentiel de combat de l’armée syrienne. Toutefois, cet objectif n’a pas été atteint, les troupes gouvernementales continuant à combattre avec succès les djihadistes en Syrie.
Lors de l’opération antiterroriste en Syrie, les forces armées russes ont tiré 128 missiles de croisière, a rappelé le général. Les missiles ont visé 74 objectifs minutieusement camouflés et se trouvant à grande distance les uns des autres, s’agissant de postes de commandement, d’importants dépôts d’armement, de véhicules amassés. Toutes les cibles ont été détruites et les djihadistes présents ont été tués.
Dans la nuit du 6 au 7 avril 2017, les États-Unis ont tiré 59 missiles Tomahawk sur la base aérienne de Shayrat en Syrie qui, selon Washington, serait « associée au programme » d’armes chimiques de Damas et « directement liée » à l’attaque à l’arme chimique qui aurait frappé Khan Cheikhoun le 4 avril à. Les missiles ont été tirés depuis des destroyers de l’U.S. Navy dans l’est de la Méditerranée, touchant plusieurs cibles sur la base de Shayrat.v
Source: Sputnik