Le Pentagone entame une réévaluation de son potentiel militaire afin de pouvoir parer les menaces modernes, selon son chef.
Le secrétaire à la Défense américaine James Mattis a ordonné de déclencher la procédure d’évaluation du potentiel nucléaire du pays dans le but de savoir s’il serait capable de répondre aux menaces modernes, a annoncé le porte-parole du ministère Dana White.
« Le ministre de la Défense doit lancer la procédure d’évaluation afin de déterminer dans quelle mesure les moyens de dissuasion nucléaire des États-Unis sont modernes, fiables, flexibles, ainsi que pour savoir s’ils sont capables d’affronter les menaces du XXIe siècle et de rassurer les alliés », indique un document du Président américain adressé au Pentagone le 27 janvier.
Le dernier rapport sur le potentiel nucléaire des États-Unis a été préparé il y a sept ans, lors du premier terme de la présidence de Barack Obama.
Selon le chef du Commandement stratégique américain (STRATCOM) John E.Hyten, le Pentagone devrait « réévaluer les menaces émanant des concurrents des États-Unis dans le domaine nucléaire ».
« La première chose à faire sera d’examiner le caractère des menaces qui ont surgi. Nous allons nous pencher sur la Russie, la Chine, la Corée du Nord et l’Iran pour, notamment, nous assurer que nous comprenons ce que représentent ces menaces », a déclaré le militaire.
Le congressiste démocrate Adam Smith a toutefois noté que l’évaluation du potentiel nucléaire permettrait d’éviter la course aux armements.
« J’espère une évaluation minutieuse de la stratégie politique qui nous permettrait d’éviter une course aux armements nucléaires onéreuse et dangereuse ainsi qu’une analyse de risques considérables liés à la diminution du seuil nucléaire », a affirmé le sénateur.
« Il est grand temps de repenser les priorités concernant la création d’un potentiel nucléaire fort, mais accessible, au lieu de commencer à réaliser un plan de modernisation coûtant des milliards de dollars qui nous entraînerait dans une confrontation nucléaire et épuiserait les ressources nécessaires pour la mise en œuvre de programmes pour les armes conventionnelles », a souligné le sénateur.
Source: Sputnik