Le président de la Commission de la défense et de la sécurité de la chambre haute du Parlement russe, Viktor Ozerov, a annoncé à Sputnik que si un accord approprié était conclu, la Russie livrerait à la Syrie des systèmes de défense aérienne à titre prioritaire.
vendredi 21 avril, Bachar al-Assad avait déclaré dans un entretien accordé à l’agence russe que Damas était favorable à l’acquisition de systèmes sol-air de dernière génération et que les discussions concrètes entre les ministères de la Défense russe et syrien sur ces systèmes faisaient « partie des relations quotidiennes ».
Le président syrien a souligné alors que plus de la moitié des systèmes de DCA de la Syrie avaient été détruits par les terroristes, tout au début de la crise syrienne.
Le sénateur russe a affirmé expressément : « Les quantités nécessaires de systèmes de défense aérienne pourraient être livrées à titre prioritaire et cela ne demanderait pas un effort supplémentaire de la part de l’industrie de la défense. »
Par ailleurs, Ozerov a expliqué que la fourniture de ces systèmes ne pourrait être contestée par l’ONU et son Conseil de sécurité, car la Syrie est en état de guerre contre des terroristes et la Russie ne fait que l’aider dans sa lutte contre le terrorisme.
En outre, des experts russes ont assuré que la Russie fera de son mieux pour renforcer l’armée gouvernementale syrienne, mais la lutte contre les terroristes au sol est la prérogative de cette dernière.
La Russie n’a pas l’intention de laisser tomber la Syrie. Selon les experts, pour ce faire, elle livrera des armes à des conditions de faveur et formera des militaires syriens, sans pour autant s’engager dans des opérations au sol.
Lors de son entretien avec Sputnik, le numéro un syrien avait dit que les activités des forces aérospatiales russes étaient efficaces et suffisantes pour combattre les terroristes, sans écarter pour autant la demande d’une aide militaire russe au sol dans l’hypothèse d’un accroissement notable de terroristes du monde entier en Syrie.
Le rédacteur en chef de la revue Natsionalnaïa oborona (Défense nationale) Igor Korotchenko a signalé que la Russie avait accordé et accorderait une assistance militaro-technique indispensable aux forces gouvernementales syriennes et qu’elle poursuivrait ses frappes sur les terroristes depuis la mer et les airs.
En revanche, c’est l’armée syrienne qui devait combattre les extrémistes sur son territoire, a-t-il tenu à faire remarquer.
« Il va de soi que la Russie fera tout le nécessaire pour renforcer l’armée gouvernementale syrienne en termes de fournitures d’armes, de formation de spécialistes et d’aide de nos conseillers militaires. Cependant, les combats au sol sont la mission que doit remplir l’armée d’Assad. L’assistance militaire à la Syrie est réalisée par nos forces aérospatiales et notre marine », a noté l’expert.
Le président de l’Académie des problèmes géopolitiques Konstantin Sivkov pense autrement. Selon lui, la Russie dispose de ressources en vue d’engager une opération terrestre en Syrie en réponse à une demande appropriée du gouvernement syrien, mais un tel scénario est hautement indésirable et n’est pas envisagé pour le moment.
« Il est bien qu’aujourd’hui nous n’ayons pas un tel besoin (d’introduire des unités terrestres en Syrie, ndlr) », a-t-il indiqué.
Sources: Press TV, Sputnik