Le Venezuela, confronté à une vague de manifestations anti-gouvernement soutenues par les Etats Unis, amorcera vendredi sa sortie de l’Organisation des Etats américains (OEA).
« Nous sommes libres de l’OEA et plus jamais nous ne reviendrons, qu’ils restent avec leur coquille vide, aujourd’hui le Venezuela s’est réveillé plus libre qu’hier. L’OEA, qu’ils aillent se faire voir! », a clamé le président socialiste Nicolas Maduro, cité par l’AFP.
« J’ai fait un pas de géant pour en finir avec l’interventionnisme impérial », a insisté M. Maduro sur Twitter après l’annonce de ce « Vexit », en référence au « Brexit » britannique de l’Union européenne.
Accusant certains pays de l’OEA d' »ingérence » et d' »interventionnisme », dans le but de faire chuter le gouvernement en place à Caracas, le Venezuela va donc claquer la porte d’une institution fondée en 1948.
C’est la première fois dans l’histoire qu’un pays choisit de quitter ce bloc régional basé à Washington.
Cuba avait été exclu de l’OEA en 1962, lorsque les tensions avec les Etats-Unis étaient au plus haut. La Havane a toujours refusé de réintégrer l’organisation, même si elle a été réadmise en 2009.
L’OEA, dont le secrétaire général Luis Almagro a qualifié M. Maduro de « dictateur », s’était réunie mercredi pour convoquer un mini-sommet des ministres des Affaires étrangères de la région sur les manifestations anti-gouvernementales soutenues par les Etats-Unis, sans préciser de date.
Dès mardi soir, la chef de la diplomatie vénézuélienne Delcy Rodriguez avait menacé de quitter l’organisation si une telle réunion avait lieu. Et cette menace a été confirmée mercredi, dès l’annonce de ce mini-sommet.
Concrètement, ce processus de retrait, qui doit prendre 24 mois, débutera officiellement vendredi, lorsque le Venezuela présentera une plainte contre l’OEA à son secrétaire général, à Washington.
Source: Agences