Les USA ont, de nouveau, appelé à faire des pressions sur la Russie qui, selon eux, empêche de livrer une aide humanitaire au peuple syrien et de régler le conflit en Syrie. Pourtant ils n’ont rien dit sur leurs propres actions destinées à résoudre le conflit dans ce pays, d’après le représentant de Moscou à l’Onu.
Intervenant jeudi au Conseil de sécurité de l’Onu, la représentante des États-Unis Nikki Haley a appelé à mettre la pression sur la Russie qui, selon elle, « couvre » le régime syrien et lui permet de priver le peuple syrien d’aide humanitaire.
« Beaucoup d’entre vous ont déclaré que nous devons faire pression sur le régime syrien. En fait, ce n’est pas le cas, nous devons faire pression sur la Russie parce que c’est la Russie qui continue de couvrir le régime syrien. […] La Russie continue de lui permettre de retenir l’aide humanitaire destinée aux personnes qui en ont besoin », a-t-elle déclaré.
Pourtant, ces appels proviennent d’un pays qui ne s’empresse pas d’influer sur l’opposition syrienne en vue de rapprocher une solution pacifique du conflit en Syrie, a noté Petr Iliytchev, qui assume actuellement l’intérim du représentant de la Russie auprès des l’Onu.
« Ni vous, ni vos collègues occidentaux n’avez pas précisé ce que vous faites de votre côté pour améliorer la situation et exercer des pressions sur l’opposition modérée ou non modérée », a retorqué Petr Iliytchev.
Les propos de Nikki Haley montrent que les États-Unis évaluent d’une façon erronée la situation en Syrie, a indiqué jeudi soir Konstantin Kossatchev, président du comité international du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe).
« La déclaration de Mme Haley confirme, malheureusement, que la diplomatie et les militaires américains perçoivent la situation en Syrie de façon inadéquate, ou qu’ils poursuivent leur politique cynique visant à présenter ceux qui s’opposent aux tentatives américaines de décider du sort des pays et des peuples au Proche-Orient comme une menace pour la paix et la sécurité », a estimé M. Kossatchev.
Selon lui, les dirigeants américains et leurs alliés sont entièrement responsables du conflit qui s’éternise en Syrie.
Source: Avec Sputnik