Le Royaume-Uni ne devrait pas soutenir l’approche «imprévisible» du président américain, Donald Trump, au Moyen-Orient, indique un rapport de la chambre des Lords britanniques, publié mardi.
Le rapport établi après six mois de travail par le comité des relations internationales de la chambre des lords, présidé par le conservateur et ancien ministre des Affaires étrangères, Lord Howell Of Guilford, estime que le Royaume-Uni «doit repenser fondamentalement son approche au Moyen-Orient».
Il appelle aussi le gouvernement britannique à «prendre ses distances vis-à-vis du leadership blâmable et imprévisible» du président Trump, et changer de manière «fondamentale» sa politique vis-à-vis des Etats-Unis.
Les Lords relèvent que l’administration Trump «possède le potentiel de déstabiliser encore plus la région» du Moyen-Orient, affirmant que la démarche américaine est «très dangereuse».
Londres «devrait faire plus pour soutenir l’accord nucléaire avec l’Iran et reconnaître l’Etat palestinien afin de démontrer son attachement à la solution des deux Etats», souligne le document.
Concernant le conflit en Syrie, les Lords affirment que «l’objectif d’évincer le président Bachar Al-Assad ne constitue plus une pré-condition à une solution, car les moyens et la politique utilisés jusqu’à présent ont montré leurs limites».
Ils estiment par contre, que le Royaume-Uni et la communauté internationale «doivent redoubler d’efforts» pour trouver une solution négociée au conflit syrien.
Outre l’ancien ministre conservateur Lord Howell, le comité qui a établi le rapport, comprend aussi d’influentes personnalités politiques britanniques, telles que l’ancien ministre des Affaires étrangères, William Hague, l’ancien Premier ministre, Gordon Brown et l’ancien ambassadeur du Royaume-Uni à l’ONU, Lord Hannay.
Des diplomates et d’anciens ministres britanniques, ainsi que des conseillers en politiques étrangères, avaient déjà averti le ministère des Affaires étrangères contre tout soutien à la politique du président américain au Moyen-Orient, exhortant Londres à réviser complètement son approche dans la région.
Réagissant au rapport des Lords, un porte-parole du Foreign Office, cité par les médias, a déclaré que le Moyen-Orient demeure une priorité de la politique étrangère britannique et que le Royaume-Uni «continuera à travailler avec des partenaires internationaux pour assurer la sécurité et la prospérité» dans cette région.
Source : lexpressiondz.com