Dans une première réaction officielle de l’Iran aux propos du vice-prince héritier saoudien, Mohammad Ben Salmane, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Bahram Qassemi, a déclaré que « ces propos sont une preuve de sa mauvaise lecture de la conjoncture régionale et un indice du rôle destructeur que joue le régime saoudien dans la région », a rapporté la chaine satellitaire iranienne alAlam.
Le vice-prince héritier saoudien avait menacé l’Iran, dans une interview exclusive à la chaine saoudienne MBC, le mardi 2 Mai, « de transférer la bataille à l’intérieur de l’Iran », écartant tout dialogue avec la République islamique d’Iran, et l’accusant de comploter dans le but d’imposer son hégémonie sur le monde islamique ».
Selon M. Qassemi, « ce genre de discours est non-constructif et intervient au mauvais moment. Compte tenu des circonstances actuelles de la région, il contribue à attiser les tensions ».
Il a souligné : « au cours de ces dernières années, la République islamique d’Iran s’est toujours efforcée, joignant l’acte à la parole, de renforcer les affinités régionales afin de parvenir à une entente et à une coopération plus élargies. Surtout que la région d’Asie de l’Ouest souffre de diverses tensions, plus que toute autre région au monde et a par conséquent, besoin de la coopération des pays »
« Sauf que de telles déclarations traduisent un manque de sagesse politique et relèvent de l’erreur stratégique », a-t-il jugé.
Et M. Qassemi de conclure : « ce qui compte pour l’Iran, c’est l’unité et la convergence au sein du monde musulman pour régler les multiples crises que traverse cette région névralgique, crises qui d’ailleurs sont le résultat des ingérences étrangères, de l’apparition et de la croissance des pensées extrémistes et terroristes , inspirées surtout de la pensée wahhabite de l’Arabie saoudite ».
Source: Médias