Israël n’est pas du tout concerné par le récent accord conclu par la Russie, la Turquie et l’Iran sur la création de quatre zones de désescalade en Syrie et poursuivra ses attaques contre ce pays.
Selon le quotidien israélien Maariv, l’institution sécuritaire israélienne rapporte que l’évaluation en vigueur à Tel-Aviv sur le succès de cet accord est à «faible vraisemblance», soulignant que l’écart est très grand entre les décisions prises et leur mise en exécution en Syrie.
Des sources israéliennes non identifiées par le journal ont soulevé que l’accord signé n’a pas été approuvé par les miliciens syriens, et comporte des divergences importantes dans les positions entre la Turquie et la Russie.
Selon ces sources, le dernier mot reviendra à la fin à la position des États-Unis. « Bien qu’elle pourrait soutenir l’accord de point de vue opérationnelle, l’administration américaine qui s’intéresse à la réduction du niveau de violence en Syrie, ne voudrait pas en même temps renoncer à son soutien aux rebelles modérés… ce qui soulève plus d’une question sur la position des États-Unis, y compris sur leur éventuelle acceptation des zones d’exclusion aérienne », ont-elles rapporté au journal israélien, traduit par le journal libanais al-Akhbar.
En tout cas, d’après les estimations de l’institution sécuritaire israélienne, quand bien même l’accord entre en vigueur, Israël ne l’observera pas et poursuivra ses raids aériens contre « des activités terroristes dirigées » lui.
Selon les sources israéliennes, « la Russie est entièrement consciente de la nature des lignes rouges qu’Israël a tracées sur la scène syrienne ».