Les Etats-Unis vont vendre à leur allié du Golfe, les Emirats arabes unis, 160 missiles de type Patriot pour un montant total évalué à deux milliards de dollars, a annoncé jeudi le département de la Défense.
Comme pour chaque contrat commercial de ventes d’armes par Washington, c’est le département d’Etat qui a approuvé la « vente possible » de ces 160 missiles aux Emirats et le département de la Défense qui en a informé le Congrès qui peut en théorie s’y opposer, a indiqué le Pentagone dans un communiqué.
Ce contrat d’armement « contribuera à la politique étrangère et à la sécurité nationale des Etats-Unis en renforçant la sécurité d’un allié important qui a été, et qui continue d’être, une force pour la stabilité politique et le progrès économique au Moyen-Orient », a écrit Washington.
La vente de 60 missiles Patriot PAC-3 et 100 missiles Patriot GEM-T « renforcera la capacité des Emirats arabes unis à répondre aux menaces actuelles et à venir d’aéronefs et de missiles », estime encore le Pentagone, sans jamais mentionner l’Iran, promu au rang de l’ennemi numéro un des monarchies du Golfe.
Ce contrat « ne modifiera pas l’équilibre militaire fondamental dans la région », juge encore le Pentagone.
Les Emirats arabes unis sont un allié des Etats-Unis, mais les relations entre Washington et les pays du Golfe s’étaient tendues sous la présidence de Barack Obama en raison du timide rapprochement qu’il avait amorcé avec l’Iran.
Par ailleurs, les Emirats font partie de la coalition militaire arabe conduite par l’Arabie saoudite, qui mène une guerre sans merci contre le Yémen, sous prétexte de soutenir le président contesté, le pro saoudien Abd Rabbo Mansour Hadi.
Les États-Unis et certains pays occidentaux font partie des principaux fournisseurs controversés d’armes à cette coalition, des armes qui sont employées pour bombarder des écoles, des hôpitaux, des infrastructures, des maisons et des marchés du Yémen. Le président américain a très clairement annoncé avant son investiture voir des « vaches à lait » à travers l’Arabie saoudite et ses alliés dont » il faudrait profiter avant de décapiter ».
Sources: AFP, Press TV