L’Arabie saoudite et la Russie ont proposé de prolonger l’accord de Vienne limitant la production de pétrole, provoquant une brusque montée du prix du brut.
Le prix du Brent a grimpé lundi suite à la déclaration faite à Pékin par les ministres russe et saoudien de l’Énergie, Alexandre Novak et Khaled al-Falih, qui ont proposé de prolonger de neuf mois, jusqu’à mars 2018, l’accord de Vienne limitant la production mondiale de pétrole.
« Nous en sommes arrivés à la conclusion qu’il fallait prolonger l’accord », a indiqué le ministre saoudien de l’Énergie Khaled al-Falih à l’issue d’une rencontre avec son homologue russe en marge du forum La Ceinture et la Route, dans la capitale chinoise.
D’après lui, il est impossible de ramener les stocks mondiaux de pétrole à leur moyenne de cinq ans d’ici fin juin, date d’expiration de l’accord de Vienne. Moscou et Riyad appelleront les pays signataires de l’accord à les rejoindre lors de la prochaine réunion officielle de l’OPEP programmée pour le 25 mai.
Selon le ministre russe Alexandre Novak, les autres pays signataires de l’accord n’ont pas de raisons de refuser la proposition russo-saoudienne.
Les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et d’autres pays se sont entendus en novembre 2016 pour réduire leur production de pétrole de 1,7 ou 1,8 million de barils par jour (bpj) pendant le premier semestre 2017 pour faire remonter de façon régulière les cours du marché pétrolier qui est actuellement saturé. L’accord de Vienne est en vigueur depuis début 2017.
L’Arabie saoudite, chef de file de fait de l’Opep, et la Russie, le premier producteur mondial, représentent 20 % environ de l’offre pétrolière mondiale.
Source: Sputnik