Depuis l’éclatement de la crise syrienne, toutes les mesures que l’armée avait entreprises pour consolider la défense de la Syrie contre l’ennemi israélien ont été balayées par les groupes armés.
Le sud syrien a été la première région occupée par ces milices. En l’espace d’une année, elles ont pris le contrôle de la majeure partie des villes et des villages des deux provinces de Deraa et de Quneitra.
Quoique l’armée syrienne soit parvenue par la suite à en restituer quelques uns, dont la ville de Deraa, mais les groupes armés contrôlent la majeure partie de la zone qui avait démilitarisée dans le cadre de l’accord de désengagement conclu en 1974.
Cette situation l’armée syrienne de plusieurs atouts majeurs dans la confrontation avec Israël. D’autant que ces positions permettaient des opérations de surveillance et d’écoute.
« Aujourd’hui, l’ennemi israélien dispose d’un avantage absolu. Il utilise les hauteurs de Jabal al-Cheikh pour l’écoute et la surveillance sans que personne ne le surveille en contrepartie », déplore un officier syrien, pour le journal libanais al-Akhbar, sous le couvert de l’anonymat.
Et de poursuivre : « ce qu’Israël a été incapable de faire par la guerre puis par les négociations, il l’a fait grâce aux groupes armés qui ont élargi la zone démilitarisé de plus de 20 km ».
Selon lui, les Israéliens qui ont toujours enfreint l’accord en catimini, le font aujourd’hui publiquement. Ils ont déployé un armement lourd et des chars sur presque toute la longueur de la frontière, et sont parfois impliqués dans le bombardement des positions militaires là-bas.
Le mois de Février, la deuxième chaîne israélienne a diffusé une vidéo qui filme l’incursion d’une patrouille israélienne à l’intérieur du territoire syrien contrôlé par les insurgés. Plusieurs villages frontaliers syriens sont apparus dans les images.
En parallèle au projet que les Jordaniens projettent dans la province de Deraa, les Israéliens s’emploient à créer une zone tampon dans la province de Quneitra de sorte que l’armée syrienne et ses alliés ne puissent pas parvenir à la frontière.
Selon la source syrienne, ils ont informé les Russes qu’ils refusent toute présence militaire sur leurs frontières et la repousseront avec fermeté.